Voguant sur le rythme de l’évolution des cas de contamination par le coronavirus, le comité scientifique de suivi de la pandémie, ne peut par ces heures incertaines, annoncer ni un maintien du confinement , ni de dé-confinement.
Il se remet désormais à la seule conscience du peuple. Coincé entre l’impératif de tenter de sauvegarder des chances pour une relance économique, et la préservation de la santé des citoyens, le gouvernement arrive dans une phase délicate de la maîtrise de la pandémie.
D’une part, les effets de la crise ont généré des préjudices importants au sein de la société, ou les travailleurs et les entreprises n’arrivent plus à survivre, alors que d’autre part, suite au lancement des deux phases de dé-confinement, les bilans de la propagation repartent vers une hausse, du moins pour certaines wilayas comme cela a été le cas lors de la réouverture des magasins. Est-ce a dire que ce sont là, les signes d’un recul dans cette lutte, qui peut se manifester par une 2e vague de contamination ? Pour l’heur, le ministère de la santé et les spécialistes, ne se prononcent pas la dessus, et préfèrent attirer l’attention des citoyens sur le respect des mesures de sécurités fixées, et leurs attribuent toute la responsabilité, des derniers hausses des cas, due au non respect des mesures barrière.
Une situation inédite pour les algériens, qui pourtant n’ont pas manqué de faire montre d’une grande solidarité, et conscience devant la gravite de la conjoncture, sauf qu’à la veille de l’ouverture de la saison estivale, et devant le constat catastrophique de l’activité commerciale et économique, la tentation de sauver une partie de l’exercice, s’avère insoutenable. D’autan plus pour certain secteur tel que le tourisme, et les services, une prolongation des mesures de confinement serait synonyme de mort inévitable. Leurs seuls espoirs reposent sur l’éventuelle autorisation d’ouverture des établissements hôteliers, et accès aux plages, sous des conditions drastiques de sécurité sanitaire, tel que la distanciation sociale, et le port du masque, qui peuvent être à travers un respect sans failles des citoyens, un moyen pour permettre aux opérateurs économiques de sauver les meubles, et aux estivants de profiter de l’été, certes, pas dans les conditions habituelles, mais de façon à couper avec la routine imposée par la crise, et toutes les tensions qu’elle génère.
Or, sur le terrain, le comportement de certains citoyens, et les chiffres de propagation du virus qui s’envolent, ne prédisposent pas a cette éventualité, et creusent davantage le fossé qui sépare les citoyens, du principe d’un dé- confinement progressif, qui aurait permis; la mise en place d’un processus d’acclimatation avec le virus. Malheureusement, et malgré la fermeté des autorités contre les récalcitrants, qui n’ont pas eu la conscience de penser aux autres, avant de penser à leur petite personne, a contraint les pouvoirs publics à prendre acte de la recrudescence des cas, comme indicateur et argument dans ses futures décisions.
Autrement dit, au premier balbutiement d’une maîtrise de la situation, le spectre de l’échec plane toujours sur la société, et pour un bon nombre d’observateurs, le plus sage serait encore de rester chez soi, et ne pas courir le risque d’aggraver le bilan des cas contaminés. Du moins jusqu’à ce que les signes concrets d’un respect rigoureux font leurs apparitions. Au demeurant, c’est le flou total, et la plus grande interrogation, est de savoir est ce que, les citoyens seront capables de relever le défi de la discipline dans le traitement de la crise ? car désormais, la réussite de cette stratégie, repose sur leurs épaules.