Toute la splendeur du mouvement pacifiste de protestation, le hirak béni , vient de s’exprimer hautement par un refus à l’appel du rassemblement du 19 juin passé, ou l’unanimité pour se rassembler n’a pas été au rendez vous. Un vendredi qui aura montré que le vrai hirak qui éblouit le monde par son pacifisme, ne mettrait la vie de milliers de personnes en danger, en les appelant à sortir dans la rue, alors que la Covid -19 fait de centaines de morts.
Encore une fois le distinguo est fait entre les algériens qui veulent le changement par la démocratie, et ceux qui avaient déjà vendu leurs âmes au diable, et désormais obéissent aux ambitions de lobbys islamistes mus par les forces étrangères, qui n’ont jamais pardonné à l’Algérie le fait d’être restée debout, alors que les pays voisins succombaient au joug de la tyrannie impérialiste, à travers une sournoiserie appelée « printemps arabes ». La réponse sur les réseaux sociaux a été on ne peut claire « je ne sors pas le 19, je n’obéis pas à l’appel d’el Rachad ».
Un concept qui s’est développé au profit d’une armée composée d’ « activistes politiques », qui ont tous la même particularité, celle de lancer leur venin, et de s’exprimer à partir de l’étranger, avec une précision arrogante sur les faits qui se déroulent dans le pays. Une méthode désormais connue, qui rejoint l’aspect perfide de toutes les attaques menées contre l’Algérie. Il est certain toutefois, que le chemin vers un consensus sur la gouvernance du pays n’est encore qu’au stade de débat et de concertation sur la loi fondamentale du pays. Au même titre, la scène politique et l’activité partisane, sont entrées dans une espèce de processus de reconfiguration, et la société civile s’est découvert un potentiel et une présence qui est devenue irréfutable, à travers ses actions durant les manifestations pacifiques et dans la lutte contre la crise sanitaire. Il est vrai que l’Algérie se cherche, mais le temps des appels à la division, à la discorde, et au chaos, est bel et bien révolu.
Mais le danger subsiste et guette les moindres failles, les moindres erreurs, manquements, pour en faire des armes de manipulation, dans le but de mettre en échec la plus grande réussite du peuple algérien, celle d’avoir eu la force et la clairvoyance de rester inébranlables devant les tentatives de destruction du hirak. C’est précisément sur ce terrain, ou l’importance de rétablir la confiance entre les citoyens et l’Etat, qu’apparait l’importance de toutes les actions menées par le gouvernement, pour lancer des chantiers aussi déterminants que la révision de la constitution, et la loi de fiances complémentaires 2020, qui ont été certes critiquées dans certaines dispositions, mais est ce à dire que cela représente des arguments pour refuser toutes discussions et revenir au point de départ ? Est ce des arguments suffisants pour tout remettre en question ? De toute vraisemblance, une grande partie du peuple à apporter sa réponse.