Le prix du brut algérien, le Sahara Blend, a gagné 9,23 dollars en mai dernier, passant de 17,08 dollars/baril en avril, à 26,31 dollars/baril, soit une hausse de 54,03%, rapporte l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dans son rapport mensuel publié ce mercredi 17 juin 2020.
La valeur du panier de référence de l’OPEP a rebondi en mai, la première augmentation mensuelle depuis décembre 2019, reflétant des gains dans les principaux indices de référence, car l’offre mondiale de pétrole a diminué et la demande de pétrole brut a commencé à s’améliorer progressivement dans un contexte d’assouplissement des contraintes liées au COVID-19, explique le cartel.
Sur une base mensuelle, le panier de référence a augmenté de 7,51 dollars à 25,17 dollars/baril, en hausse de 42,5%. Cependant, par rapport à l’année précédente, le panier de référence au jour le jour a diminué de 39,9%, passant d’une valeur de 65,96 dollars/baril en 2019 à une moyenne de 39,65 dollars/baril cette année.
Par ailleurs, le rapport de l’OPEP indique que la demande mondiale de pétrole devrait diminuer de 9,1 millions de barils/jour en 2020, sans changement par rapport à l’évaluation du mois précédent, ajoutant que la pandémie de COVID-19 a affecté négativement les activités économiques mondiales.
A ce propos, la demande mondiale de pétrole devrait reculer de 6,4 millions de barils/jour au second Semestre de l’année en cours contre une baisse de 11,9 millions de barils/jour au 1er semestre de 2020, avec une reprise progressive prévue jusqu’à fin 2020, précise le même rapport.
Cependant, la consommation mondiale totale de pétrole pour l’année devrait atteindre en moyenne 90,06 millions de barils/jour.
Pour 2019, la croissance de la demande mondiale de pétrole reste inchangée à 830.000 barils/jour, la demande de pétrole de l’OCDE ayant diminué de 100.000 barils/jour, tandis que la demande de pétrole hors OCDE augmentait de 930.000 barils/jour.
La croissance de la production de pétrole hors OPEP en 2020 est révisée à la hausse de 300.000 barils/jour par rapport au mois précédent et devrait maintenant diminuer de 3,2 millions de barils/jour en glissement annuel, ajoute le rapport de l’OPEP.
Dans le même temps, la production préliminaire de pétrole en dehors de la « Déclaration de coopération » a enregistré une baisse de 2 millions de barils/jour en avril et de 800.000 barils/jour en mai, principalement aux États-Unis et au Canada.
Pour rappel, le pétrole algérien a perdu sept dollars l’année dernière, en raison de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, ce qui a affecté l’économie mondiale et ralentit la croissance de la demande de pétrole en 2019.