L’Agence internationale pour l’Energie (AIE) a indiqué, dans son rapport mensuel publié mardi, que la demande pétrolière mondiale ne reviendrait pas à ses niveaux précédant la pandémie avant 2022, rapporte l’agence britannique Reuters.
Dans son rapport mensuel, l’AIE prévoit une demande de pétrole de 91,7 millions de barils par jour en 2020, soit 500.000 barils/jour de plus, en raison de livraisons plus élevées que prévu pendant le confinement. En Chine, la demande de pétrole s’est rapidement redressée en mars-avril et la demande de l’Inde a fortement augmenté en mai.
« Notre première prévision pour 2021 dans son ensemble montre une augmentation de la demande de 5,7 millions b/j, qui, à 97,4 millions b/j, sera de 2,4 millions b/j inférieure au niveau de 2019 », indique le même rapport qui précise que cet écart de 2,4 millions b/j entre 2021 et 2019 s’explique en grande partie par la situation désastreuse du secteur de l’aviation.
Toutefois, l’AIE prévoit que la demande de pétrole en 2020 devrait chuter de 8,1 millions b/j, la plus importante de l’histoire, avant de se redresser de 5,7 millions b/j en 2021. La réduction des livraisons de jets et de kérosène affectera la demande totale de pétrole jusqu’en 2022 au moins.
L’offre mondiale de pétrole a chuté de 11,8 millions de barils/jour en mai, tirée par une baisse record de l’OPEP +, indique le même rapport, en précisant qu’après avoir chuté de 7,2 millions de barils/jour en 2020, la production mondiale de pétrole devrait enregistrer une modeste reprise de 1,7 millions de barils/jour en 2021, en supposant que les coupes de l’OPEP + se relâchent.
Par ailleurs, les producteurs de schiste américains réduisent également leurs forages en raison de l’effondrement de la demande de pétrole, précise Reuters. La production de sept grandes formations de schiste des États-Unis devrait tomber à son plus bas niveau en deux ans de 7,63 millions de barils par jour d’ici juillet, a annoncé hier lundi l’agence américaine d’information (US Energy Information Administration).