Les amendements qui seront apportés à la mouture de la constitution qui est soumise actuellement au débat ne toucheront pas les volets liés à l’identité ou bien à la nature du régime a indiqué mercredi, Mohamed Laagab, chargé de mission au niveau de la présidence de la République.
Ainsi toutes les propositions qui seront présentées dans ce sens ne seront pas prises en considération dans le processus de reformulation du projet d’amendement de la constitution, a-t-il expliqué lors de son intervention à la Radio. Par ailleurs, il a indiqué que les propositions qui seront prises en compte, sont celles qui concernent le renforcement de la position de l’autorité législative et de l’opposition parlementaire, la séparation des pouvoirs et d’autres propositions qui n’affectent pas les éléments d’identité et le système de gouvernance semi-présidentiel.
Intervention militaire à l’étranger : C’est pour contribuer au maintien de la paix
Considérant comme acceptables, les réserves qui sont apportées sur l’article qui permet à l’Armée nationale populaire d’intervenir en dehors des frontières du pays, Laagab a souligné qu’il n y’avait pas une profonde compréhension de cet article puisque il permettra à notre armée de contribuer au maintien de la paix affirmant que même sans ces amendements, le président peut envoyer des unités hors des frontières, comme cela s’est produit lors de la guerre israélo-arabe, soulignant que la proposition de cet article ne change pas la doctrine militaire de l’Algérie qui n’est pas un pays agressif.
L’invité de la radio a défendu cet article, considérant que l’Algérie ne peut pas rester un pays isolé au milieu de plusieurs variables qui nécessitent des réactions défensives, où des mercenaires et des terroristes sont positionnés à nos frontières menaçant la sécurité nationale, comme ce qui s’est passé à Tiguentourines, et reste juste comme spectateur.
S’exprimant sur l’article qui évoque la création du poste de vice-président, Laagab a expliqué que cette proposition vise à ne pas répéter le recul de la représentation de l’Algérie à l’étranger, expliquant que les questions concernant l’étendue de la légitimité du vice-président sont acceptables et sont en discussion.
En ce qui concerne la constitutionnalité de la liberté de croyance, l’intervenant a indiqué que cela vise à lutter contre les pratiques précédentes et à réglementer la pratique des rites religieux, « il n’est pas raisonnable que quiconque souhaitait transformer son «entrepôt» en église ou bien n’importe qui construit une mosquée ou il veut et comme il veut » a t-il souligné.
Toutefois, le chargé de mission à la présidence a confirmé que le comité juridique travaille à l’étude des propositions, mais le contrôle est sous la tutelle du président de la République, comme le stipule la constitution, qui est le président de tous les Algériens.
Il a expliqué que le discours d’hier du Président de la République concernant les voix hostiles menant des campagnes contre l’armée, signifiait des tentatives extérieures qui ont trouvé des stylos et des destinations internes dans leur entreprise.