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Le pétrole hésite, entre tensions sino-américaines et possible réunion de l’OPEP

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Les prix du pétrole ont terminé en ordre dispersé hier lundi, hésitant entre la montée des tensions entre les deux premières puissances économiques mondiales et la perspective de nouvelles discussions au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, s’est apprécié de 38 cents, ou 1,3%, pour clôturer à 38,32 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet a lâché 5 cents, ou 0,1%, pour finir à 35,44 dollars. « De nouvelles tensions géopolitiques s’ajoutent aux éléments pesant sur les cours de l’or noir, dont en premier lieu les relations de plus en plus acrimonieuses entre les États-Unis et la Chine ainsi que la situation tendue dans plusieurs grandes métropoles américaines« , observait Robbie Fraser de Schneider Electric.

La Chine a agité lundi la menace d’une « contre-attaque » après l’annonce par Donald Trump d’une série de sanctions et restrictions visant les intérêts chinois.
Selon des informations de l’agence Bloomberg, les autorités chinoises ont notamment demandé à des entreprises publiques de suspendre leurs achats de produits agricoles américains.
Plus tôt dans la journée d’hier, des données chinoises illustrant une reprise de l’industrie manufacturière en mai grâce à la levée des restrictions due à l’épidémie avait pourtant maintenu les prix du brut proches de leur niveau de clôture de vendredi. Par ailleurs, des rumeurs de marché ont émis l’hypothèse que le prochain sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) soit avancé au 4 juin.

Le cartel, dont le prochain sommet est toujours officiellement prévu les 9 et 10 juin, n’a pas communiqué sur ce changement de calendrier. « L’OPEP pourrait avancer sa réunion de juin à la demande de l’Algérie. La Russie, pilier de l’OPEP+, n’y verrait pas d’objection« , a indiqué Neil Wilson, analyste de Markets.com.

Les pays membres et leurs dix alliés via l’accord OPEP+ doivent « discuter de la possibilité d’une prolongation des réductions de la production de brut« , a complété Naeem Aslam, d’Avatrade. Ces dernières se chiffrent pour les mois de mai et juin à 9,7 millions de barils par jour auxquelles viennent s’ajouter des coupes volontaires de plusieurs pays dont l’Arabie saoudite.

Les termes de l’accord décidé le 12 avril précisent que cette réduction doit passer à 7,7 mbj de juillet à décembre puis de 5,8 mbj de janvier prochain à avril 2022.

Ce matin à l’ouverture des marchés, le pétrole affichait une légère hausse. En effet, vers 9h Gmt le baril de Brent s’est apprécié de 0,45 cents à 38,77 dollars soit une hausse de 1,17%.

Afp

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