Le gouvernement espagnol et les autorités européennes examinent attentivement la route migratoire qui part de l’Algérie et qui a fait des Algériens la première nationalité en volume d’arrivées en Espagne jusqu’à présent cette année, a rapporté hier vendredi le quotidien espagnol EL PAÍS.
« A moyen terme, la pression migratoire algérienne devrait rester élevée, étant donné que les réseaux de trafic ont adapté leur mode de fonctionnement et organisent des départs simultanés pour dépasser la capacité des autorités algériennes malgré les restrictions du Covid-19 », a indiqué e un rapport de la Commission européenne cité par le même journal.
La route migratoire entre l’Algérie et l’Espagne est surveillée de près par les autorités espagnoles et communautaires. L’arrivée de bateau dans le corridor a augmenté depuis août 2019 comme d’habitude chaque année, mais la pression s’est maintenue au cours des premiers mois de cette année, période durant laquelle cette route enregistre à peine le trafic, selon la même source.
« Il y a eu une légère diminution de la pression migratoire d’Algérie en avril, principalement liée aux intempéries, mais l’arrivée d’immigrants irréguliers a presque triplé au cours des trois premiers jours de mai et tout au long du mois de mai 2019 », observe le document.
Selon les données de Frontex, recueillies dans ce rapport communautaire, les Algériens représenteraient un quart du nombre total d’entrées par mer. Les Algériens, cependant, sont la seule nationalité qui ne diminue pas de manière significative dans les enregistrements d’entrées irrégulières, précise EL PAÍS.
Au contraire. Cette année, avec 1 381 débarquements, ils constituent déjà le groupe le plus important, selon le rapport, cité par le journal espagnol qui a souligné que les Algériens dépassaient même les Marocains, ce qui ne s’est pas produit depuis 2016.