L’immense chanteur Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, nous quitte. Il nous lègue un impressionnant répertoire de chansons immortelles qui ont bercé notre jeunesse et celle de nos enfants. Il eut une vie magnifiquement bien remplie au service de l’art et des causes justes, parmi les quelles, la défense et la promotion de la culture amazigh. Bien servi par sa voix exceptionnelle et une parfaite maîtrise de la flûte, il démarra juste après ses études de géologie à la faculté centrale d’Alger, une carrière fulgurante de chanteur, porteur de textes fabuleux et de percussions musicales nouvelles. Le grand poète Mohia lui fournira ses plus beaux poèmes parmi lesquels « Vava Inouva ».
Sa solide formation intellectuelle lui permettra d’ouvrir la musique et le chant berbère, autrefois confinés à la seule Kabylie, à l’international. Travailleur acharné, il innovera dans bien des domaines et, notamment,le recours à des instruments musicaux modernes, à des textes à portée universelle et à la collaboration avec des chanteurs de notoriété mondiale.
Il considérait la culture amazigh en survie tant elle est assiégée de toutes parts et les questions centrales relatives a son avenir, non encore résolues. Il faut, pensait-il, travailler dur pour préserver et promouvoir cette culture millénaire. Adieu l’ami!
A ses grands Hommes l’Algerie éternellement reconnaissante.