La Banque d’Algérie pourrait donner des agréments pour l’ouverture de banques islamiques pour les gens qui souhaitent investir dans le domaine bancaire. C’est ce qui a été évoqué vendredi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune lors de sa rencontre avec certains médias nationaux.
« Nous pouvons demander à la Banque d’Algérie d’accorder des agréments pour les gens qui veulent lancer des banques islamiques » a indiqué le chef de l’Etat. L’objectif de cette décision est de permettre de bancariser l’argent de l’informel qui est estimé à plus de six milliards de dinars.
Selon le président de la République, l’Etat compte beaucoup sur la bancarisation de l’argent informel afin de faire face au déficit budgétaire. « Nous n’allons pas vers l’endettement extérieur », sauf pour « les projets rentables » a indiqué Tebboune.
Pas de planche à billets
Par ailleurs, le président a écarté le recours de l’Etat à la planche à billets, car cela se retournera contre le pouvoir d’achat du citoyen a-t-il expliqué.
Le chef de l’Etat, s’est montré par contre optimiste sur la situation « économique difficile » que traverse le pays, en estimant que l’économie mondiale rependra dès la levée du confinement. « Les prix du pétrole vont reprendre jusqu’à 40 dollars après la reprise de la demande » a estimé le président.
Exploitation des terres rares
Toutefois le chef de l’Etat a indiqué qu’il a donné des instructions au ministère de l’industrie et des mines afin de préparer des cahiers de charges pour l’exploitation de terres rares dans le pays : « nos réserves en terres rares sont importantes et nous sommes classés deuxième ou troisième dans les réserves mondiales » a t-il ajouté.
De ce fait, le président a indiqué que l’Algérie ne doit pas compter sur le pétrole à l’avenir, « nous avons une production agricole qui équivaut a 25 milliards de dollars et qui est presque la même que celle des hydrocarbures » a t-il soutenu.