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Abdelmadjid Attar : « Le marché pétrolier n’est plus l’affaire de l’OPEP ou OPEP+ »

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« Le marché pétrolier n’est plus l’affaire de l’OPEP ou OPEP+ », a indiqué l’ancien PDG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar, dans un entretien publié le mercredi 29 avril 2020, dans les colonnes d’El Watan.

Il a expliqué que le marché pétrolier « va être lié, sur une longue période, à la consommation réelle et à la capacité du consommateur, dont l’économie et les moyens vont être affaiblis sur des années et non des mois ».

Évoquant la stabilité du marché, l’ancien ministre a affirmé que « seule une réduction immédiate de l’offre de 20 millions de barils/jour et sa prolongation au-delà de juin 2020, couplée avec une maîtrise des impacts de la pandémie dont on ne prévoir même pas le début actuellement, sont en mesure d’espérer une stabilisation du marché pétrolier au-delà de juin 2020 aussi ».

Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a annoncé, dimanche dernier que les réserves prouvées de pétrole en Algérie s’élevaient à 1.340 millions de tonnes, soit 10 milliards de barils, précisant qu’au rythme actuel de la production, « nous avons encore 27 années de production ». Pour ce qui est des réserves en gaz naturel de l’Algérie, elles s’élèvent à  2.368 milliards de mètres cubes.

A ce propos, M. Attar a indiqué que les réserves en pétrole n’ont pas beaucoup baissé entre 2015 et 2019, soit 1340 millions de tonnes. A supposer que les chiffres avancés par le ministre sont ceux de 2019, cela signifie de nouvelles découvertes ou une réévaluation des réserves. Pour le gaz naturel, il semble que les réserves ont baissé de 377 milliards de mètres cubes, indique l’ancien ministre, ce qui signifie que « le renouvellement n’a pas eu lieu depuis 2015 ».

Quant aux  réserves probables et possibles, aussi bien en pétrole qu’en gaz naturel, M. Attar pense qu’elles « sont de l’ordre d’au moins 400 à 500 millions de tonnes en pétrole et 2000 à 2500 milliards de mètres cubes en gaz naturel », précisant qu’il s’agit de données approximatives et de réserves qui nécessitent des investissements importants.

Questionné sur les prix du pétrole qui ont connu depuis quelques semaines une dégringolade, l’ancien ministre explique que « la tendance finira par s’inverser, parce qu’elle est tout simplement liée à une économie mondiale dont le déclin finira par s’arrêter aussi ».

Abordant l’accord de réduction OPEP+, signé le 9 avril dernier, après de longues négociations, M. Attar indique que la première tranche de réduction de 9,7 millions de barils/jour « est déjà en retard sur un marché saturé, des capacités de stockage très proches du 100%, ».

Concernant les deux autres réductions annoncées pour le 2e semestre 2020 et l’année 2021, M. Attar estime qu’elles ne seront pas non plus suffisantes, d’autant plus que les incertitudes sur la durée de la pandémie du coronavirus rendent difficile toute prévision.

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