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Crise du marché pétrolier : Les préjudices de l’ancien régime resurgissent

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Ce qui devait arriver arriva, le marché pétrolier s’est effondré comme un château de cartes, suite à sa saturation, à l’épidémie du coronavirus et à une absence d’une baisse de la production mondiale à même de soutenir l’ébranlement de la demande. Une situation inédite, qui risque de recadrer profondément les enjeux géostratégiques et l’ordre économique mondial.

Pour l’économie nationale, c’est un autre coup de massue, qui vient affaiblir davantage la fébrilité dans laquelle, elle a été plongée durant ces dernières décennies et qui l’a complètement démuni de moyens d’affronter des situations aussi inextricables.

Le discours sur la relance économique y a été tellement dépourvu de volonté et de véracité, qu’il a fini par se perdre dans les désillusions d’une société et d’un peuple, qui avait depuis longtemps perdu toute confiance dans ses dirigeants, qui n’ont eu aucun scrupule, durant des années, à le bercer avec de la poudre aux yeux, des effets d’annonce et quand les choses se compliquaient, le recours à, quelques actions de distribution de logements, ou des augmentations de salaire de l’ordre de la mesquinerie, étaient pour l’ancien régime la solution pour le calmer. Mais c’était sans compter sur la conscience populaire qui a su au moment opportun, prendre son destin en mains.

C’est dire que les effets du coronavirus sur l’économie nationale, paraissent de moindre gravité, que les préjudices causés par la bande de mafieux qui a tenu le pays en laisse, le temps de se sucrer sur le dos du peuple. Du fait que le retard incommensurable dans le lancement des reformes, enregistré dans tous les secteurs, a eu un effet autant chronique et exponentiel, que dévastateur et irréversible. Dans la mesure où les capacités d’un rebond économique, basé sur de nouveaux paradigmes se sont considérablement affaiblies, et l’activation des leviers économiques autrefois relevant de la formalité, peut s’avérer plus compliquée et laborieuse, sous les effets d’une double crise qui risque de s’accentuer.

Dans ce sillage, la possibilité dont disposait l’Algérie pour opérer sa transition économique et énergétique, a été sacrifiée sur l’autel du clientélisme, de la corruption et de la rapine, laissant choir dans les affres de la déperdition, le plus important de ses atouts, en l’occurrence le facteur temps. Une perte qui s’avère douloureusement chère à payer dans la conjoncture actuelle, ou le confort des lois de finances complémentaires, basé sur des prix référentiels à 50 et 60 dollars le baril, ne sont plus d’actualité et n’ont d‘égale que la fragilité de nos réserves de changes.

Par ailleurs, comme toutes les crises offrent des opportunités, toute la question serait de savoir, si sommes-nous réellement en face d’une chance pour instaurer définitivement un raisonnement et une stratégie d’après-pétrole. D’avis d’expert, il y’a beaucoup à faire, voire tout à faire, dans la mesure où les potentialités et les richesses existent, faut-il encore, les mettre dans des mains sûres, qui sauront en faire bon usage et qui les mettront en valeur à travers une vision profonde, celle qui a toujours fait défaut à notre pays et à la gouvernance économique. En outre il faut espérer, qu’il soit encore temps et que cette trêve tristement macabre, que confère la crise sanitaire au monde, puisse apporter un souffle nouveau ou l’égalité des chances entre les nations en serait l’expression du bon côté des catastrophes.

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