Le chiffre d’affaires de la Société NCA Rouiba pour l’exercice 2019 est de 3 579 912 056 DA en baisse de 40% par rapport à 2018 où il a atteint 5 936 615 369 DA, selon le bilan de l’exercice 2019 de la société qui sera présenté, le 22 avril prochain aux actionnaires lors de la tenue de l’assemblée générale ordinaire et de l’assemblée générale extraordinaire.
Durant l’exercice 2019, la société a enregistré un déficit de 3 075 millions. La rentabilité a été impactée par la baisse du chiffre d’affaires de 40 % par rapport à 2018 et la constatation de dépréciation des comptes clients pour un montant de 2 003 Millions de dinars.
Au 31 décembre 2019, la dette financière nette s’établit à (4 969) m DZD et est composée principalement de dettes financières à moyen et court terme pour (2 845) m DZD et (2 050) m DZD respectivement. La dette à moyen terme illustre la politique d’investissement engagée par la société pour développer ses projets industriels. Les dettes à court terme sont principalement composées de découverts ainsi que des crédits mobilisables. La dette nette a augmenté ainsi de 1 à 3,7 fois le montant de l’actif net entre 2013 et 2017.
Notons que la société, suite à cette crise financière, a adopté un plan d’affaires 2020-2024 afin de sauver l’entreprise. Pour rappel une fois le protocole d’accord signé le 30 décembre 2019, NCA Rouiba s’est attelée, avec le groupe BIH, à trouver une solution pour la mise à disposition d’un crédit d’urgence qui allait permettre à la société de reprendre son activité et entamer son processus administratif à l’effet d’accueillir en son capital le nouvel actionnaire. L’OPR et l’augmentation de capital qui s’en suivraient allaient permettre à l’entreprise de retrouver son cycle normal d’exploitation et de la mettre à l’abri de ses créanciers fournisseurs et banquiers.
Le plan d’affaires 2020-2024 fait apparaître un besoin en financement supérieur aux engagements pris par BIH dans le cadre du Protocole, notamment du fait de l’absence de recouvrement de certaines créances clients, la nécessité d’apurer les dettes fournisseurs pour relancer l’activité et des contraintes liées à l’échéancier de remboursement des emprunts bancaires et lignes de crédit à court terme. Malgré cette situation financière dégradée, le soutien apporté par BIH permettra à la Société d’assurer sa continuité d’exploitation à horizon de 12 mois. En revanche, il n’existe aucune certitude, au regard de la situation dans laquelle se trouve actuellement la Société, que le plan d’affaires puisse être mené à son terme.
La concrétisation du plan d’affaires 2020-2024 suppose donc que la Société soit en mesure de trouver les solutions nécessaires pour assurer son financement. Pour ce faire, les principales hypothèses du plan d’affaires sont les suivantes : Une croissance du chiffre d’affaires qui permet à la Société de revenir en 2023 à un niveau proche du chiffre d’affaires réalisé en 2016 ₋ Une croissance de 2,2% entre 2023 et 2024. ₋ Une marge d’EBITDA qui se stabilise environ à 13% à horizon 2024.
Elle s’explique par la croissance des volumes et le regain des parts de marché concédées au cours des derniers exercices ; Une pression concurrentielle forte et continue sur les prix de vente sur le marché algérien ; Une maîtrise des coûts d’approvisionnement, une croissance modérée des coûts fixes et notamment des charges de personnel, pour accompagner le retour à croissance des volumes de production. Taux d’amortissement de 5,5% du chiffre d’affaires à horizon 2024. Taux d’impôts sur les sociétés de 19%. Un besoin en fonds de roulement (« BFR ») qui tient compte de la situation de difficultés dans laquelle se trouve la Société en 2020 et qui évolue vers une situation normative en 2024, soit un montant représentant 25 jours de chiffre d’affaires en 2024. Des investissements de maintenance et conformité (« Capex ») représentant 4% du chiffre d’affaires annuel.