Les cours du pétrole continuaient de chuter mercredi, retrouvant des niveaux plus vus depuis 2002 pour le WTI et 2003 pour le Brent, compressés entre une offre débordante et une demande mondiale sapée par la pandémie de coronavirus.
Vers 14H10 GMT (15H10 à Paris), le baril de WTI pour livraison en avril valait 24,18 dollars, en recul de 10,28% par rapport à la clôture de mardi, peu après avoir touché 23,60 dollars, un plus bas depuis 2002.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 27,12 dollars à Londres, en baisse de 5,60%, quelques instants après avoir atteint 26,65 dollars, un plancher depuis 2003.
Les deux cours de référence ont perdu plus de 60% de leur valeur depuis le dernier pic atteint début janvier à la suite d’une escalade de tensions entre l’Iran et les États-Unis.
Le marché rassemble actuellement « les conditions les plus baissières qu’on puisse imaginer« , a rappelé Neil Wilson, analyste de Markets.com, avec d’un côté « un effondrement de la demande due au coronavirus » et de l’autre « une guerre des prix » entre les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), emmenés par l’Arabie saoudite, et leur principal allié russe.
« La pression à la baisse devrait se poursuivre jusqu’à ce que l’Arabie saoudite et la Russie redeviennent raisonnables« , a estimé de son côté Carsten Fritsch, de Commerzbank.
Cela ne semblait toujours pas être à l’ordre du jour mardi pour , qui a annoncé vouloir accroître ses exportations de pétrole à plus de 10 millions de barils par jour, exerçant une pression supplémentaire sur les cours.
Et les mesures drastiques prises par les Etats pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus aggravent la situation pour les prix puisqu’ils touchent particulièrement certains secteurs très gourmands en pétrole, comme le transport aérien.
Ainsi la compagnie aérienne Ryanair a par exemple annoncé mercredi la suspension à partir du 24 mars de la quasi-totalité de ses vols en raison des restrictions de déplacements en Europe.