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Soutenir la transition des pays de la région MENA : la banque mondiale dévoile sa nouvelle stratégie

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Le Groupe de la Banque mondiale a dévoilé sa nouvelle stratégie de soutien aux populations et à l’activité économique des pays en situation de fragilité, conflit et violence. Axée à la fois sur les pays à revenu faible et intermédiaire, cette stratégie s’attache à actualiser les politiques menées par l’institution pour faire face aux défis spécifiques que posent ces situations, à diversifier les instruments financiers mobilisés dans ce but et à améliorer son expertise dans ce domaine.

La stratégie intègre les enseignements tirés de l’engagement récent de la Banque mondiale dans des pays en conflit ou post-conflit et, notamment, ses travaux novateurs en Iraq, en Jordanie, au Liban ou au Yémen par exemple. Elle adhère par ailleurs pleinement à l’approche globale poursuivie par la Banque mondiale, à savoir que la résolution des situations de fragilité, conflit et violence est au cœur de sa mission de développement et que la paix et la stabilité sont deux préalables à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique.

Cette nouvelle stratégie est ancrée dans un rapport de la Banque mondiale selon lequel deux tiers des habitants les plus pauvres du monde vivront dans un pays fragile et en conflit à l’horizon 2030. En dix ans, le nombre de personnes habitant à proximité d’une zone de conflit a pratiquement doublé. Dans le cas de la région MENA, cette proportion s’établit à un habitant sur cinq. Le rapport souligne par ailleurs que les conflits et la fragilité gagnent les pays à revenu intermédiaire, où les failles institutionnelles et l’exclusion sociale font le lit des violences.  « La meilleure solution pour éviter aux pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord de basculer dans une situation de fragilité consiste avant tout à garantir la solidité de leurs institutions. La communauté internationale doit intégrer sa réponse aux situations de fragilité, conflit et violence dans le cadre d’un développement durable et inclusif, explique Ferid Belhaj, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la Région MENA. Je mise également sur les jeunes de la région, qui vont créer des opportunités et porter de nouvelles espérances pour substituer croissance et intégration aux conflits et tensions. »

Au vu de la complexité inhérente aux interventions dans les environnements difficiles, la Banque mondiale soutient que les acteurs du développement doivent se mobiliser en amont afin de prévenir toute crise, maintenir leurs activités pendant un conflit et endiguer les effets délétères susceptibles de déstabiliser encore davantage la région. Pour cela, il faut travailler avec un large éventail de partenaires et accepter des risques économiques accrus. Les politiques de développement doivent s’adapter à la spécificité des contextes des pays concernés et les programmes doivent être conçus pour s’attaquer aux causes profondes des situations de fragilité, conflit et violence.

Tout au long de la mise en œuvre de cette stratégie, la Banque mondiale s’emploiera à aider les pays à échapper à la fragilité par des interventions destinées à renforcer leurs institutions et la résilience de leurs économies.

Source WBANK

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