Le bien être des citoyens et leurs préoccupations a été le cadet des soucis des gouvernements qui se sont succédé.
À ce titre, la rencontre Gouvernements /walis, à œuvrer à renverser cet état de fait, en axant toutes les actions, mesures et recommandations sur l’ultime objectif de prendre en charges les souffrances quotidiennes du citoyen.
À cet effet les annonces et orientations fermes du président de la république, se sont profilées telle une prescription d’un traitement de choc, à travers lequel, il a exhorté les membres de l’exécutif à bannir les réflexes reptiliens, de gestion et les pratiques instaurées par l’ancien régime.
Infligeant aux ministres un ultimatum d’une année pour dissiper les zones d’ombres qui ont toujours constitué le rempart infranchissable entre le citoyen et l’État, et de proposer des solutions de gestion à même d’impacter le quotidien des citoyens, et ce à travers la révision de la constitution, la relance économique, et l’assainissement des institutions de l État, la bureaucratie, et le clientélisme.
A cela s’ajouté des mesures qui risquent de créer le déclic tant attendu auprès des citoyens, tel que l’injection de 100 milliards de dinars à la gestion des communes, le mouvement opéré la veille dans le corps des secrétaires généraux, et la nécessité imposée au membres du gouvernement, d’agir loin de tout populisme, et des fausses promesses.
Pour les observateurs, il n y’a pas l’ombre d’un doute sur la bonne volonté du président à opérer de réels changements, sauf qu’ils considèrent qu’il y a une similitude indéniable avec les discours de l’ancien système, et craignent de tomber dans le même schéma.
Et pour cause, les défis qui attendent l’Algérie, sont aussi difficiles que déterminants. Il s’agit de réamorcer la culture du travail, rééquilibrer les déficits dans différents domaine, notamment en commerce extérieur et la balance des payements, lutter contre le chômage, la corruption, la fuite des capitaux, et améliorer le pouvoir d’achat des algériens, et du climat des affaires et des investissements.
Un volume qui demande, en plus du facteur temps, une distribution des capacités humaines, basée sur la compétence et non sur l’allégeance comme cela a été instruit par le président de la République.
D’ou la difficulté de réhabiliter une crédibilité, qui pour l’heure se trouve sous rude épreuve, et constitue l’origine de la rupture de confiance entre le citoyen et l’État et qui a été le fil conducteur de toutes les interventions lors de la rencontre gouvernement-walis.
Parallèlement, la contestation populaire s’organise et tente d’instaurer la culture du dialogue. Après une tentative de réunion des personnalités du Hirak, en collectif, qui n à pas aboutie, il lance l’initiative d’une rencontre à la salle Harcha, dans le but de signifier son rejet aux propositions du pouvoir en place, sans pour autant dégager des représentants.
Une position qui se confirme de la part de la rue, qui ne demande qu’à voir les ambitions du gouvernement se réaliser, mais qui veille avec rigueur à ne pas retomber dans les affres du règne de l’impunité, qui a conduit le pays au chaos.
A ce titre, il faut reconnaître que le constat et l’aveu du gouvernement sur la situation alarmante du pays, est en soi un engagement à changer profondément le fonctionnement et la prise en charge des dossiers brûlants. D’autant plus, que les hauts fonctionnaires de l’Etat, et les élus à tous les niveaux ont été mis en face de leurs responsabilités, par le président de la république, il ne reste qu’à espérer que les recommandations dégagées lors de la rencontre gouvernement-walis, se traduisent sur le terrain par l’aboutissement au changement tant attendu par la peuple.