Une délégation de la Sonatrach rendra visite à la raffinerie d’Augusta en Italie durant le mois de mars. Une visite qui vise à s’assurer de la réalisation des objectifs attendus de ce site.
Cette visite a été décidée lors de la première réunion du nouveau conseil d’administration de la raffinerie italienne de la Sonatrach qui s’est tenue à Alger la semaine dernière. Une réunion durant laquelle a été souligné la nécessité « d’améliorer la rentabilité des actifs acquis en 2018, par le biais de stratégies commerciales et d’une gestion appropriée.
Le conseil d’administration qui est composé de Zaid Laadj, Batouche Boutouba, Salih Bouaziz (président du conseil d’administration), Salima Abdoun, Slimane Slimani et Rosario Pistorio, a confirmé ce dernier au poste du PDG de la raffinerie, a rapporté le site italien «siracusaoggi».
Ce déplacement vise aussi à répondre aux inquiétudes des italiens sur l’avenir de ce projet, après l’annonce faite par le magazine français Petrostrategies, sur le montant d’acquisition de la raffinerie. Sans oublier le recours à un prêt de 250 millions de dollars de l’institut Apicorp, basé en Arabie saoudite, pour l’entretien de l’usine et pour l’achat du pétrole brut saoudien nécessaire au fonctionnement de la raffinerie.
Ce magazine a posé certaines questions sur la logique industrielle de l’acquisition, le fait que cette raffinerie « a été conçue pour le traitement du pétrole brut de densité moyenne et lourde, pas le brut léger produit par l’Algérie. » Il faut savoir que l’investissement avait été présenté par la direction de Sonatrach comme nécessaire pour réduire le volume de produits raffinés que l’Algérie doit importer. De ce fait, Augusta aurait donc dû raffiner le brut algérien.
Ces questions ont suscité des inquiétudes sur l’avenir du projet chez les habitants de la ville de Syracusan. À ce sujet, le conseiller municipal d’Augusta, Giancarlo Triberio a présenté une demande urgente pour l’ordre du jour. « Il est nécessaire de discuter de la question – dit Triberio – qui inquiète pour les aspects liés à l’emploi mais également pour la question environnementale qui affecte spécifiquement la correction des compétences » a t-il souligné.