Les ministres des Affaires étrangères des pays qui ont participé à la conférence sur la Libye à Berlin devraient se réunir à nouveau mi-mars, a déclaré hier dimanche le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas sur la chaîne publique allemande ZDF.
L’union européenne discute actuellement « très intensément et avec engagement» de ce qu’elle « peut faire de sa propre mission pour surveiller cet embargo sur les armes », a fait savoir le ministre allemand qui a par ailleurs souligné que les décisions de la conférence de Libye n’ont pas encore été mises en œuvre.
« Cependant, nous n’avons pas non plus supposé que le lendemain de la conférence de Libye à Berlin, il y aurait la paix en Libye », a-t-il indiqué, ajoutant que « la décision est maintenant mise en œuvre étape par étape ».
Le Conseil de sécurité des Nations Unies travaille actuellement sur sa propre résolution, selon le chef de la diplomatie allemande, déclarant que « cela montrera une fois de plus que tous ceux qui violent désormais l’embargo sur les armes doivent en subir les conséquences ».
Heiko Maas a indiqué : « Afin de franchir une étape décisive dans le conflit, des pourparlers entre les deux divisions de la guerre civile sont désormais nécessaires », en annonçant que le « Comité 5 + 5 » se réunira à Genève pour la première fois dans les prochains jours ».
Pour rappel, l’Algérie a été invitée par la chancelière Angel Merkel à la conférence de Berlin qui s’est tenue le 19 janvier dernier, où le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé son attachement au principe de non-ingérence dans les affaires internes de la Libye, en appelant à un dialogue entre les Libyens. A ce propos, l’Algérie s’est proposé d’accueillir un dialogue entre les frères libyens.
L’accord de cessez-le-feu conclu lors de la conférence de Berlin le 19 janvier dernier est renvoyé aux calendes grecques, puisque les belligérants et leurs alliés respectifs continuent d’acheminer des armes en Libye.
