Interpellé hier mercredi, lors de sa rencontre avec certains organes de la presse nationale, sur la poursuite de la lutte contre la corruption, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué qu’il prendra des mesures qui « pourraient conduire à l’installation des caméras de surveillance partout, comme dans les services des douanes, les commissariats de police et les mairies ».
« Ce sont des exemples et le plus important est d’arriver à une lutte réelle et préventive contre la corruption et les pots-de-vin » a indiqué le chef de l’Etat.
Selon le premier magistrat du pays, « il ne reste plus de moralité et la lutte contre la corruption qui existe dans la société est devenue une chose très importante ». « Chacun doit savoir que sans morale, il ne restera rien, même au sein de la famille » a-t-il ajouté.
Poursuivant sa réponse sur la lutte contre la corruption, le président de la République, a indiqué que cette lutte ne touchera pas uniquement le détournement de l’argent mais aussi la surfacturation des importations.
A ce propos, il a rappelé que « la lutte contre la corruption continuera sans relâche et avec les plus grandes mesures ». « Nous lutterons également contre la corruption qui affecte le pouvoir d’achat du citoyen et qui est plus dangereuse», a-t-il dit.
Le chef de l’Etat a souligné que « si la première est considérée comme une affaire grave et a un impact sur le trésor public », « la petite corruption affecte la poche du citoyen, ce qui est plus dangereux » a-t-il poursuivi.
Récupération de l’argent détourné : nous attendons le feu vert de la justice
La récupération de l’argent qui a été détourné notamment à l’étranger, et qui a été l’une des promesses du président lors de sa campagne électorale, dépendra du « feu vert de la justice » qui n’a pas encore tranché et qui n’a pas encore déterminé le montant de l’argent transféré » a expliqué le chef de l’Etat lors de son entretien avec la presse.
Selon lui, cet argent est « présent ici et ailleurs, comme à Genève, et dans des pays connus pour leurs facilités fiscales ». Dans ce sens, il a souligné que « lorsque la justice tranchera dans cette affaire, nous récupérerons cet argent, que ce soit par des avocats algériens ou étrangers, ou par des accords avec les pays concernés directement ». Tebboune, a par ailleurs, affirmé que « cet argent sera inévitablement restitué et cela, se fera par la justice ».