Le lancement d’un nouveau départ pour l’Algérie ne se fera pas sans passer par une transition démocratique qui fixe les instruments et les mécanismes d’un processus constituant et qui redonne la parole au peuple algérien, a estimé le Rassemblement pour la culture et la démocratie, (RCD).
Dans un communiqué rendu public, ce lundi, suite à la tenue samedi d’une réunion de son premier conseil national de cette année, le RCD a considère que « l’heure est à la mobilisation pour construire et renforcer l’unité autour de l’alternative démocratique». Dans ce sens, il a lancé un appel à « l’ensemble des organisations démocratiques, les collectifs citoyens et les militants de la démocratie à faire de ce moment une rampe de lancement pour une conférence nationale qui mobilise le plus largement possible autour d’une transition démocratique qui fixe les instruments et les mécanismes d’un processus constituant et qui redonne la parole au peuple algérien ». « C’est la condition d’un nouveau départ pour construire ensemble une Algérie de développement et de progrès » a insisté le RCD.
S’agissant de la réforme de constitution, le RCD a estimé que « le redressement national ne peut se suffire de quelques réformettes ridicules au vu de l’état du pays et que toute tentative de replâtrage, pour maintenir le système en place, ne peut être viable et durable».
Le Conseil national du RCD a considéré que ce genre de réforme, « ne servirait qu’à différer, encore une fois, nos problèmes qui prennent racine dans la confiscation de la souveraineté du peuple », car «tout dialogue parcellaire n’est que l’expression d’une volonté de contourner la seule voie salvatrice, le rétablissement du peuple algérien dans ses droits d’édifier des institutions qu’il aura choisi librement» a souligné encore le parti de l’opposition.
Par ailleurs, dans son allocution d’ouverture, le président du parti, Mohcine Belabbas a rendu un hommage appuyé aux détenus d’opinion pour « leur courage et leur dignité devant une justice aux ordres réduite à fabriquer de toutes pièces des chefs d’inculpation pour jeter en prison des citoyens exemplaires, dont le seul « tort », aux yeux de ceux qui continuent à nous gouverner est et demeure celui de vouloir vivre dans un état libre et démocratique » . « Le RCD exige leur réhabilitation morale et symbolique et leur indemnisation pour les torts qu’ils ont subis » a martelé le président du RCD.