Le militant Hadj Ghermoul, condamné fin décembre à 18 mois de prison ferme, s’est vu refusé la délivrance « temporaire » de son passeport par le maire de sa localité dans la wilaya de Mascara, indique le CNLD.
« Hadj Ghermoul vient de recevoir une réponse du maire de sa localité (wilaya de Mascara) pour l’informer du rejet « temporaire » de son dossier de passeport », précise le CNLD.
» J’ai l’honneur de vous informer que le dossier de votre demande de passeport (…) déposé le 29/12/2019 a été rejeté temporairement en raison du résultat de l’enquête administrative », peut-on lire dans le document portant la réponse du maire à Hadj Ghermoul.
Pour rappel, le tribunal de Mascara a condamné le 25 décembre à 18 mois de prison ferme l’activiste Hadj Ghermoul, annonce le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Hadj Ghermoul était le premier à brandir en janvier 2019 une pancarte contre le 5e mandat de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika.
C’est la publication, sur le réseau social Facebook, d’une photo sur laquelle il apparaissait avec son ami, avec la fameuse pancarte sur laquelle était écrit en arabe « Non au 5e mandat », qui lui a attiré les ennuis.
Il a été arrêté le 29 janvier et a quelques jours avant le début du Hirak du 22 février. Il a été placé en détention provisoire. Le 13 mars dernier, Hadj Ghermoul a été condamné en appel, à six mois de prison ferme, par le tribunal de Mascara.
Hadj Ghermoul a été libéré le 20 juillet après avoir purgé sa peine de prison à la prison de Aïn El Hadjar, à 10 km du chef-lieu de la wilaya de Saïda. Il a passé exactement 172 jours en détention.
Hadj Ghermoul est également militant de la Coordination nationale pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC).