Le mouvement pour la société et la paix (MSP) est le premier parti politique de l’opposition qui a déclaré son intention de prendre part au dialogue pour lequel a appelé le nouveau président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Dans une conférence de presse organisée ce matin, le président du MSP, Abderezak Makri, a indiqué que son parti « sera une partie prenante du dialogue, car les exigences des 3 B (Bouteflika, Bedoui et Bensalah) auxquels a demandé le Hirak de partir ne sont plus en poste ». De ce fait, « des structures au sein du parti, vont commencer le travail cette semaine et « nous allons présenter nos propositions et nos idées » a-t-il indiqué.
S’exprimant sur le nouveau président, Makri a indiqué que « le président est élu par une partie des algériens et nous allons travailler avec lui comme nous avons travaillé avec les autres présidents, en tant que parti de l’opposition, et cela quelles que soit les conditions d’organisation des élections ».
« Nous savons que le président fera face à des défis économiques et sociaux importants, qui peuvent créer des mouvements sociaux, ce qui donnera la voie à l’opposition, sans oublier des tensions dans divers coins du pays » a souligné le président du MSP. Ainsi, la nouvelle équipe de gouvernance fera aussi face à une situation internationale difficile, avec différents dangers dans la région » a t-i ajouté. En outre, selon Makri, l’équipe du pouvoir au du pays fera face à une opposition aguerrie, qui augmentera les revendications notamment avec les promesses électorale du président.
Dans ses conditions Makri a considéré qu’il est de « notre devoir national de donner sa chance au nouveau président, en lui souhaitant la réussite de sa mission, une réussite pour tous les Algériens, ceux qui ont voté et ceux qui ont boudé l’élection ».
Dans ce sens, il a appelé Tebboune à une « lecture correcte de la scène politique et éviter les erreurs qui ont été commises par ses prédécesseurs et de faire attention aux corrompus et aux opportunistes ».
Le MSP l’appelle aussi a garder les consensus, en s’éloignant de l’hégémonie, sauf dans les cas où le consensus nuirait au pays et à sa stabilité. « Nous l’encourageons pour un dialogue général et transparent et nous l’aiderons pour ça », a-t-il affirmé.
Cependant, le MSP a espéré que des mesures d’apaisement devraient être prises par le nouveau dirigeant, entre autres la libération des détenus du Hirak et de libérer la presse et les médias.
Makri a souhaité aussi que le combat contre la corruption doit se mettre sur le terrain, affichant la disponibilité de son parti à apporter des solutions dans ce sens. Même chose pour les questions identitaires, sécuritaire et économique.