Apres les déclarations du ministre libyen de l’Intérieur, Fayez el-Sarraj, c’est au tour du ministre turc des affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, de lancer à son tour, les mêmes avertissements sur le danger sécuritaire qui guette la Libye, indiquant que si elle sombre dans le chaos, « les pays de la région » vont suivre.
« Si aujourd’hui la Libye devient comme la Syrie, alors le tour viendra pour les autres pays de la région», a déclaré samedi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu lors d’une réunion du parti AK, a rapporté l’agence Reuters.
«Nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour empêcher la Libye de se diviser et de sombrer dans le chaos, et c’est ce que nous faisons. C’est le gouvernement légitime là-bas que nous traitons », a-t-il dit, soulignant que l’accord militaire et sécuritaire signé avec la Libye est important. Cavusoglu rencontrera lundi trois chefs de partis d’opposition et le gouvernement devrait discuter de la motion dans la semaine à venir.
La semaine dernière, le président Tayyip Erdogan a annoncé la décision de son gouvernement de demander un consentement parlementaire pour envoyer des troupes en Libye pour défendre le gouvernement d’accord national (GNA) soutenu par l’ONU à Tripoli contre les forces du général Khalifa Haftar qui reçoit un soutien militaire de la Russie, de l’Égypte et des États-Unis. Émirats Arabes.
Pour l’instant, les combattants de Haftar n’ont pas réussi à atteindre le centre de Tripoli, mais ont fait de petits gains ces dernières semaines dans certaines banlieues sud de la capitale avec l’aide de combattants russes et soudanais, ainsi que des drones expédiés par les Émirats arabes unis, selon des diplomates, a rapporté la même source.