Ce 45è vendredi du Hirak coïncide avec l’anniversaire de la mort d’Abane Ramdane, mort assassiné le 27 décembre 1957, à Tédouan, au Maroc. Surnommé l’architecte de la révolution, Adane Ramdane a su structuré le mouvement politiquement le mouvement national.
62 ans après sa mort, le crédo de l’architecte de la révolution, inscrit dans les principes du Congrès de la Soummam, «primauté du politique sur le militaire », résonne encore dans la tête des jeunes manifestants.
سمعو سمعو يا ناس
عبان خلا وصاية
دولة مدنية
ماشي عسكريةBouira pic.twitter.com/pet3c2BbWp
— Journal d'El Mouradia – جرنان المرادية (@JournalMouradia) December 27, 2019
En ce 45è vendredi de mobilisation populaire contre le régime en place, les manifestants ont tenu à rendre hommage au héro de la révolution, Abane Ramdane, en réaffirmant ce principe soummamien, qui place le militaire sous l’autorité du politique. En effet, les manifestants ont scandé : « Etat civil et non militaire ». Les manifestants ont également brandi des portraits d’Abane Ramdane pour réitérer le principe cher à l’architecte de la révolution.
Il convient de rappeler que 20 août dernier, le village d’Ifri, un haut lieu historique situé dans la commune d’Ouzellaguen (Bejaïa), ayant abrité, du 13 au 20 août 1956, le Congrès de la Soummam, avait accueilli plusieurs personnalités et partis politiques, ainsi que d’acteurs de la société civile, pour célébrer le 63è anniversaire du Congrès de la Soummam.
Aujourd'hui, 27 décembre, 45e vendredi de manifestation, les manifestants brandissent des portraits de Abane Ramdane pour réitérer la "primauté du politique sur le militaire". pic.twitter.com/coUce3rzf9
— Mehdi A. (@MehdiAlioui) December 27, 2019
Cette semaine a été marquée par la mort du chef d’Etat-major, Ahmed Gaid Salah, dans la nuit de dimanche à lundi, suite à un arrêt cardiaque. Contrairement aux autres journées de protestation, notamment les mardis et les vendredis, son nom n’a pas été fustigé par les manifestants.
Mais au-delà des récents événements qui ont marqué la scène politique algérienne, notamment l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence de la République et le décès du chef d’Etat-major, le peuple algérien s’est montré vigilant quant aux manœuvres du pouvoir en place visant à déstabiliser le Hirak, notamment la main tendue du Président Tebboune, pour le dialogue.
Le peuple algérien ne s’est pas montré dupe de ces manœuvres et de toute tentative de récupération. En effet, les Algériens qui manifestent depuis le 22 février, pour réclamer un changement radical, estiment que l’essentiel du régime autoritaire est toujours en place.
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