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« Le Hirak doit se structurer et négocier avec le président » (analyste)

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« Il est crucial pour le Hirak de faire émerger des représentants pour élaborer une feuille de route et négocier avec le nouveau président », selon Dalia Ghanem, analyste politique.

En effet, la nouvelle donne qu’a créée le décès du chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, « risque de galvaniser le Hirak », a expliqué la chercheuse résidente au Carnegie et à l’Institut française internationales au quotidien Le Monde hier. Pour elle, le Hirak devrait en profiter « se structurer et faire pression sur le nouveau président pour plus de concessions », citant les détenus politiques et des libertés individuelles.

Si « aucun mouvement social ne peut continuer indéfiniment ainsi », l’universitaire spécialiste de l’Algérie comprend la réticence des Algériens à désigner des porte-parole. Car, explique-t-elle, il ont « encore en tête l’expérience du mouvement citoyen des aarchs en Kabylie en 2011 et de la cooptation par le pouvoir de ses leaders ». Néanmoins, « un minimum d’institutionnalisation est requis afin de protéger le mouvement et ses acquis », préconise Ghanem, soutenant que « le Hirak a brisé le mur de la peur et s’est réapproprié l’espace public ».

Du côté du Président Tebboune, récemment élu, la négociation est d’autant plus cruciale  que le Hirak le considère comme illégitime. Une marge manœuvre « très réduite » donc, selon l’analyste, entre « la pression de cette rue qui veut réécrire le pacte social » et « un état-major qui a porté ce président et qui donc continuera à tirer les ficelles ». Cette reconfiguration des rapports de force pourrait ainsi être profitable au Hirak si tant qu’il s’unira dans un même « désir de transparence et de démocratie ».

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