L’Algérie possède des institutions qu’il s’agit de dynamiser si l’on veut un Etat de Droit, condition pour un développement durable et surtout être crédible tant au niveau national qu’international. Les priorités du Président de la République concernent à rétablir des institutions stratégiques en berne et dynamiser le Conseil National de l‘Energie. C’est ce qu’estime le professeur Abderrahmamne Mebtoul.
Pour lui, le fondement de tout processus de développement comme l’ont démontré tous les prix Nobel de sciences économiques à la lumière des espérances concrètes sur le terrain repose sur des instituions crédibles et c’est une Loi universelle. « La dynamisation des cinq institutions, le Conseil national de l’Energie, la Cour des Comptes, le Conseil économique et social, la bourse d’Alger et du Conseil de la concurrence, qui conditionnera le développement de l’Algérie comme adaptations tant aux facteurs internes qu’au mouvement du nouveau monde, sera fonction de rapports de forces, renvoyant donc à d’autres sphères que l’économique, en un mot au Politique. Cette présente contribution s’appesantit sur le blocage dune institutions stratégique, le Conseil National de l’Energie qui ne s’est pas réuni depuis des années », précise MMebtoul.
Concernant le Conseil National de l’Energie, il est régi par le décret présidentiel n° 95-102 du 8 avril 1995 portant création du Conseil National de l’énergie (CNE), organe suprême de toute stratégie énergétique, selon le professeur.
Pour lui, un Etat de droit repose sur des institutions crédibles. « La léthargie des secteurs productifs créateur de valeur ajoutée, moins de 15/20% de taux d’intégration tant pour le secteur public que privé, la rente des hydrocarbures irriguant tout le corps social, trouve son essence dans des enjeux importants de pouvoir concernant l’approfondissement ou pas des réformes structurelles tant dans le domaine politique, économique culturel que social », explique MMebtoul qui poursuit « Si les conditions d’adaptation aux nouvelles mutations mondiales, de la bonne gouvernance, de la valorisation du savoir, l’Algérie, fortes de ses importantes potentialités pour une économie diversifiée, peut devenir un pays pivot et facteur de stabilité de la région méditerranéenne et africaine. Le temps ne se rattrapant jamais en économie, faute de réformes politiques et économiques le risque est la régression économique et sociale avec des réserves de change tendant vers zéro et le retour au FMI dans deux ans, moins de 20/25 milliards de dollars fin 2021, malgré toutes les restrictions à l’importation qui ont d’ailleurs paralysé l’économie. Comme conséquence, le risque est une déstabilisation de l’Algérie. Dans cette hypothèse, non souhaitable, l’Algérie se trouvera de plus en plus dépendante tant sur le plan géostratégiques, politique qu’économique, ne devant pas être utopique, en ce monde incertain et turbulent n’existant que des intérêts et pas de sentiments, insensibles aux slogans. Aussi, l’Algérie sera avant tout ce que les Algériennes et les Algériens voudront qu’elle soit. Pour le devenir de l’Algérie et donc de nos enfants, en dehors des querelles partisanes, souhaitons au nouveau président de la république qu’il puisse redonner confiance, rassembler les algériens, lutter contre la corruption par la bonne gouvernance et faire de l’Algérie une économie diversifiée ».