Zoubida Assoul, président de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP) a appelé ce lundi 16 décembre 2019, dans un communiqué rendu public, le mouvement populaire à s’auto-organiser et à se structurer pour formaliser sa propre plate-forme de revendications afin de barrer la route à toute tentative d’infiltration.
Le verdict du peuple algérien a été sans appel. « Des milliers d’Algériennes et d’Algériens ont envahi les rues pour exprimer pacifiquement leur refus de ce simulacre imposé par le pouvoir en place pour la pérennisation de ce système », explique la présidente de l’UCP.
Mme. Assoul a rappelé que jeudi dernier, date de l’élection présidentielle décidée par le pouvoir, le peuple algérien dans sa majorité n’a pas voté, soulignant qu’après l’annonce des résultats par l’Autorité nationale des élections, la réponse du peuple le lendemain a été « retentissante »
Elle a rappelé que ces manifestations ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre. « Des centaines d’interpellations, arrestations et incarcérations d’activistes ont été enregistrées dans plusieurs régions du pays ».
Le parti de Mme. Zoubida Asoul a condamné « l’usage abusif de toutes les formes de violence à l’encontre des manifestants pacifiques et a appelé le pouvoir en place au « respect des libertés individuelles et collectives consacrées par la constitution ».
Elle a indiqué qu’« après plus de neuf mois de manifestations pacifiques, les revendications populaires sont claires : rupture effective avec le système en place et la libération immédiate et inconditionnelle des détenus politiques et d’opinion, avant toute réponse aux appels lancés par le pouvoir ».
L’UCP a par ailleurs réitéré son appel à l’unité et à la poursuite de la mobilisation citoyenne, tout en préservant son caractère pacifique et en restant vigilant quant aux multiples provocations et tentatives de récupération de cette formidable révolution.