Le militant politique et coordinateur national du parti Union démocratique et sociale (UDS, non-agréé), Karim Tabbou observe une grève de la faim dans sa cellule à Koléa.
En isolement depuis trois mois déjà, une des figures majeures du Hirak emboîte le pas des détenus d’opinion qui ont commencé leur grève de la faim illimitée le 10 décembre. Une date qui coïncide avec la Déclaration universelle des droits de l’Homme (1948) et à partir de laquelle cette action extrême entend dénoncer leur incarcération injuste, mais aussi leur rejet des élections « imposées contre le large choix populaire » consistant en « une véritable transition politique ».
Lui ayant rendu visite ce mercredi, Me Noureddine Ahmine, un de ses avocats, rapporte que Tabbou attend du Hirak qu’il continue « le combat pacifique » et qu’il ne donne en aucun cas l’occasion au pouvoir de le faire dévier de son pacifisme. Saluant la mobilisation sans faille des citoyens pour faire échouer les plans du pouvoir, le militant dit mener une grève de la faim « en solidarité avec le peuple dans son combat et pour dénoncer les arrestations abusives ».