La direction de campagne du candidat à la Présidentielle Ali Benflis a publié une déclaration répondant au communiqué du parquet de Bir Mourad Raïs faisant état de l’arrestation d’un membre du staff pour espionnage.
À deux jours de l’échéance électorale, c’est le coup dur pour l’ex-chef du Gouvernement qui essuie depuis hier une cabale des médias – notamment les chaînes de télévision privées – qui ont déjà pris le parti d’Azzedine Mihoubi. On parle ainsi d’un « Benflis accablé » par un communiqué désignant un « proche du candidat ».
Benflis a réagi peu après, en démentant dans sa déclaration que l’intéressé était affilié à sa direction de compagne, dont la liste de l’effectif était connue, rappelle-t-il, et avait même été diffusée par les médias. En effet, étant un spécialiste du son, la participation de Salah B. se limitait à des tâches techniques lors des meetings d’Ali Benflis.
Concernant le compte bancaire ouvert à l’étranger, le candidat précise qu’il l’avait ouvert avec son épouse en 1998 à Marseille, puis l’avait transféré à Paris des années plus tard. N’ayant nul besoin d’opposer un démenti, il précise que ce compte est déjà mentionné dans ses déclarations de patrimoine lors des élections présidentielles de 2004 et 2014, ainsi que dans celle déposée mars à l’occasion de sa candidature aux élections – annulées – d’avril 2019.
Ayant vu le compte en question fermé, sous prétexte qu’il appartient à un homme politique étranger, Benflis a eu recours au concours de Salah B. afin de récupérer la somme de 11.057,91 euros qui s’y trouvait, en vain.
Au-delà des justifications, le prétendant à la magistrature suprême considère dans le communiqué que la confusion ainsi créée était « voulue et préméditée ». Il s’estime par conséquent victime d’un opération d’intelligence avec des puissances étrangères. Le timing le laisse également penser qu’on cherche à porter atteinte à « son honneur, son image et sa réputation auprès du peuple algérien ».