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Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a affirmé lundi, « qu’il n’y a pas de doutes sur la transparence » de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, « organisée pour la première fois » par une Autorité indépendante des élections (ANIE).
« Il n’y a pas de doutes sur la transparence de ce scrutin. Les prérogatives du gouvernement ont été transférées, pour la première fois, à une autorité indépendante (ANIE), composée de magistrats et de représentants de la société civile », a indiqué M. Boukadoum dans une interview au journal Corriere della Sera repris l’agence officielle.
Le ministre a souligné à cet effet que « chaque citoyen peut participer au contrôle avant, durant et après le scrutin ».
Dans le même sens, M. Boukadoum a soutenu que « le changement en Algérie est absolument pacifique », défiant quiconque de relever « de la violence dans les manifestations, mais aussi dans la réponse des forces de sécurité ».
À une question sur la résolution du Parlement européen sur la situation en Algérie, le ministre a relevé qu' »il y a certainement des attentions étrangères sur notre pays », soulignant que « refuser toute intervention extérieure est dans notre ADN ».
« La résolution du Parlement européen a été choquante. Une insulte. Cela aurait été compréhensible si les manifestations avaient été violentes, sans discussions avec l’opposition, s’il n’y avait pas d’élections », a-t-il affirmé, soulignant que l’Algérie « n’accepte pas des leçons de l’Europe et le Parlement européen est allé trop loin ».
À propos des partis de l’opposition, il a rétorqué qu' »il y a toujours eu un dialogue », déplorant que « certains renient tout cela ».
« Aucun gouvernement ne détient 100% des consensus. Mais maintenant les choses sont en train de changer et beaucoup qui étaient absolument contre, durant l’été, sont à présent en faveur des élections », a fait observer M. Boukadoum.
« Une légitimation du changement qui passe à travers le vote, est nécessaire. Il n’y a pas d’autres options », a encore souligné le ministre.
Répondant à une question sur « la résistance » de la part de l’entourage de l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le ministre a affirmé que « cela n’est pas vrai », soutenant qu' »il y a déjà un changement » et que l’Algérie « n’est pas un pays figé ».
« Plus de 60% de la population a moins de 30 ans. Le président a changé et si vous regardez le gouvernement en place, beaucoup d’entre nous sont des technocrates sans appartenance politique. Des décisions cruciales nous attendent en économie, en politique et en diplomatie », a-t-il poursuivi.
Interrogé sur le rôle de l’Armée nationale populaire, le chef de la diplomatie algérienne a souligné que l’armée a été la garante du fonctionnement normal des institutions, rappelant que l’ANP « ne peut pas intervenir dans les décisions politiques ».
S’agissant du « printemps arabe qui n’a pas touché l’Algérie », M. Boukadoum a rappelé qu' »après avoir souffert dans les années 90, les Algériens ont compris que les prétendus Printemps arabes n’auraient pas donné de bonnes fleurs et qu’il pouvait y avoir des mains étrangères derrière ».
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