La campagne électorale s’achève aujourd’hui après un débat inédit entre les cinq candidats. Une première dans les annales de la télévision algérienne, le débat tant attendu entre les cinq candidats à la présidentielle s’est finalement transformé en séquence questions-réponses avec des journalistes modérateurs.
Les Algériens qui ont suivi ce moment de télévision, jugé historique, y compris par les candidats, ont sûrement eu le sentiment du déjà-vu, tant l’exercice donnait l’impression d’être un prolongement de la 19e journée de la campagne électorale.
Plus qu’un véritable débat, l’exercice auquel se sont livrés les prétendants à la magistrature suprême a été l’occasion d’exprimer leur credo en répondant dans un laps de temps rigoureusement chronométré à des questions portant sur le changement politique, l’économie et la politique étrangère.
Pendant plus de deux heures, les candidats, debout derrière leurs pupitres, ont réitéré leurs propositions de sortie de crise, sans qu’il y ait une véritable confrontation, puisque les candidats n’ont même pas échangé un mot entre eux.
On aurait pu en effet assister à une passe d’armes, ou du moins à un échange entre les candidats sur des questions aussi cruciales pour le pays, telles que notre dépendance aux exportations des hydrocarbures ou la diversification de l’économie.
S’inspirant des démocraties occidentales qui nous ont habitués à ce genre d’exercice, le format choix pour ce débat inédit laisse à désirer : le débat, qualité d’historique, s’est réduit à une série de questions-réponses.
Un véritable débat entre les candidats en lice pour le scrutin du 12 décembre prochain aurait à gagner à mettre en lumière les divergences entre les propositions des candidats, afin de mieux éclairer les Algériens qui sont restés sur leur faim. En lieu et place d’un véritable débat, les candidats ont chargé l’ancien président et son clan dont ils sont pourtant issus.