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Rachid Sekak : « Notre modèle économique est obsolète »

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« Notre modèle économique est obsolète », a affirmé Rachid Sekak, financier et consultant international, dans un entretien publié ce mardi 3 décembre 2019 sur le site du Centre algérien de diplomatie économique.

Il a exprimé ses doutes quant aux mesures d’urgence, en rappelant que ces mesures dites d’urgence s’étaient, par le passé, le plus souvent traduites par « des décisions de nature administrative inefficaces, contre-productives et incohérentes ».

Pour le financier, l’urgence est d’« établir un diagnostic sans complaisance et totalement transparent puis reconstruire une vision en faisant appel aux vrais experts locaux et de notre diaspora », soulignant qu’une reprise économique pérenne ne peut se faire qu’en n’entreprenant une reconstruction économique.

Evoquant le climat des affaires en Algérie, Rachid Sekak a indiqué, dans le même entretien, que le climat des affaire « n’est pas bon chez nous et ce aussi bien pour les opérateurs locaux que pour les investisseurs étrangers », rappelant qu’il est l’un des facteurs qui nuit à l’attractivité du pays pour les IDE et doit impérativement être amélioré.

Rachid Sekak a par ailleurs précisé que la simplification des formalités administrative, la lutte contre la corruption, l’accès au financement, la stabilité du cadre juridique, l’efficacité du système judicaire et la stabilité macroéconomique font partie des principaux points d’amélioration.

Pour Rachid Sekak, « la perception du climat des affaires est aussi largement influencée par le contexte politique et social. La résolution de l’équation politique apparait donc chez nous comme un préalable à toute amélioration ».

Le financier a dressé une liste des principaux facteurs d’inquiétude des investisseurs étrangers, notamment l’instabilité politique, l’instabilité économique et monétaire, la bureaucratie, l’instabilité du cadre juridique et réglementaire, ainsi que la corruption.

Interrogé sur les décisions à prendre pour attirer les IDE, Rachid Sekak a fait savoir que le gouvernement devrait « communiquer sur des trajectoires budgétaires et de balance des paiements qui organisent un retour crédible aux grands équilibres macroéconomiques ».

Les autorités devraient également, selon lui, « définir une stratégie économique pluriannuelle et mettre en œuvre avec conviction un programme de réformes structurelles essentielles visant à diversifier notre économie et à encourager la libre entreprise ».

Questionné sur la manière d’intégrer les acteurs économiques locaux pour attirer les IDE, le financier appelle à « faciliter la vie » aux opérateurs locaux, en soulignant qu’ « actuellement le texte réglementaire est synonyme d’interdit. Cela doit évoluer. Il doit devenir un outil qui trace les manières de faire, promeut et incite les innovations et les initiatives ».

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