Abdelaziz Rahabi, ancien ministre de la Culture et de la Communication et ancien diplomate a qualifié la résolution voté hier au Parlement européen d’« ingérence dans l’agenda politique national ».
Dans une déclaration au site TSA, l’ancien diplomate a affirmé, ce vendredi 29 novembre 2019 que « la résolution du Parlement européen sur la situation en Algérie ne peut être acceptée tant dans la forme que dans le fond ».
Il a indiqué que Même si la résolution votée hier au Parlement européen « n’est pas contraignante, son caractère général, marqué par le sceau de l’urgence alors que le pays connait un processus interne autonome de transformation long de 9 mois, autorise à la qualifier d’immixtion dans les affaires internes d’un Etat souverain ».
M. Rahabi estime qu’« en adoptant la résolution sur la situation politique en Algérie, « le Parlement européen s’ingère directement dans notre agenda politique national qui doit rester une affaire algéro-algérienne en tout temps et en toute circonstance ».
Pour l’ancien diplomate, les parlementaires européens « se placent ainsi à contre-courant de la dynamique du Hirak, cherchent à déconsidérer les forces politiques nationales pour entacher leur crédibilité et leur légitimé et usent d’un discours incantatoire à l’endroit de l’Algérie, partenaire fiable et peu exigeant et premier client au sud de la méditerranée. »
Il convient de rappeler que le Parlement européen a voté hier une résolution sur l’Algérie, notamment la situation des libertés, particulièrement depuis le début du mouvement populaire, le 22 février dernier.
Inquiets de la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Algérie, les parlementaires européens ont voté, à une large majorité en plénière, un texte pour condamner « les arrestations arbitraires et illégales de journalistes, de syndicats, avocats, étudiants, défenseurs des droits de l’homme et de manifestants pacifiques qui prennent part aux manifestations d’Hirak ».