Au moins 143 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre dans le mouvement de contestation qui a secoué l’Iran plus tôt en novembre, a indiqué ce lundi Amnesty International, revoyant à la hausse son bilan d’au moins 106 manifestants tués.
« La communauté internationale doit dénoncer l’usage intentionnel de la force létale par les forces de sécurité iraniennes ayant conduit au meurtre d’au moins 143 manifestants dans les rassemblements qui avaient éclaté le 15 novembre », écrit l’ONG de défense des droits humains dans un communiqué. « Les morts ont presque toutes été provoquées par l’usage d’armes à feu », indique le communiqué, notant qu’un homme serait « mort après avoir inhalé des gaz lacrymogènes » et « un autre après avoir été frappé ». Amnesty International pense « que le bilan est bien plus lourd et continue d’enquêter ».
Téhéran dit avoir ramené le calme après plusieurs jours de manifestations de colère et de violences ayant éclaté le 15 novembre, quelques heures après l’annonce d’une hausse surprise du prix de l’essence, en pleine crise économique provoquée par le rétablissement et le durcissement depuis 2018 de sanctions américaines contre l’Iran. L’ONU avait dit craindre que la répression ait fait « des dizaines » de morts.
Afp