Les prix du pétrole ont reculé vendredi, les investisseurs engrangeant quelques profits après deux jours de forte hausse tandis que persistaient les incertitudes sur la guerre commerciale sino-américaine et la prochaine réunion de l’Opep.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a perdu 58 cents, ou 0,9%, pour finir à 63,39 dollars.
A New York, le baril américain de WTI pour janvier a perdu 81 cents, ou 1,4%, pour finir à 57,77 dollars.
Les cours du baril avaient pris plus de 5% au cours des deux séances précédentes. « Aucune nouvelle spécifique ne justifie a priori ce repli si ce n’est que les investisseurs ont profité des gains des deux derniers jours pour retirer leur mise avant le week-end« , a estimé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
De façon plus générale, « il y a pas mal de discussions en ce moment parmi les acteurs du marché sur le fait que les marges des raffineries sont en train de diminuer un peu et qu’elles pourraient en conséquence décider de ralentir un peu leur activité, ce qui diminuerait par ricochet la demande pour le brut« , a souligné le spécialiste.
Les courtiers continuaient par ailleurs à surveiller l’état des négociations entre Washington et Pékin. Les deux parties ont brouillé les messages vendredi sur la possibilité de mettre fin à la guerre commerciale, Donald Trump estimant qu’un accord était toujours à portée de main quand son homologue Chinois Xi Jinping s’est dit prêt à en découdre.
La guerre commerciale entre les deux plus grandes économies mondiales pèse sur la croissance mondiale, et a en conséquence incité les analystes à abaisser leurs prévisions de croissance de la demande de pétrole. « Tant que les États-Unis et la Chine chercheront à trouver une solution à leur différend commercial, le pétrole pourra s’accrocher à ses gains« , a expliqué Han Tan, analyste de FXTM. « A l’inverse, le risque d’une nouvelle poussée des tensions entre les deux pays, qui ne peut être totalement exclue à ce stade, rendra les cours du pétroles vulnérables aux aléas des négociations« , a-t-il ajouté.
L’autre grand sujet du moment reste la réunion à venir de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, dont la Russie, à Vienne les 5 et 6 décembre.
Les prix du pétrole avaient bénéficié jeudi « d’informations de presse indiquant que l’OPEP et la Russie étaient enclins à prolonger les réductions de production (d’or noir) pour trois mois supplémentaires, jusqu’à mi-2020« , a relevé Al Stanton, de RBC.
Afp