Accueilla deuxPrésidentielle : Des meetings vides malgré l'« adhésion du peuple »

Présidentielle : Des meetings vides malgré l’« adhésion du peuple »

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Les salles quasi-vides de sympathisants où les candidats à la Présidentielle tiennent leurs meetings laissent entrevoir une contradiction avec les discours d’un certain général de corps d’armée.

Presqu’une semaine de campagne déjà, et l’on ne peut s’empêcher de faire l’amusant constat de la vacuité de meetings faisant écho à celle des discours qui s’y déclament. Même lorsqu’on pousse l’optimisme à voir des salles plutôt à moitié pleines, le nombre de journalistes, de membres du staff de campagne et parfois même de résidents de maisons de retraite laissent rêveur. Et quand les enfants et les agents de l’ordre en civil manquent à l’appel, l’amusement cède la place à la consternation.

On peut après prétexter qu’à Tiaret, on préfère d’autres candidats à Benflis, ou qu’à Relizane les islamistes du genre de Bengrina ne sont pas en odeur de sainteté, mais la comparaison reste cruelle à chaque nouvelle mobilisation régulière ou spontanée du Hirak anti-élection. Deux à trois mille personnes à la Grande Poste – selon Bengrina, un chouia plus selon la police –, c’est toujours plus que la poignée de curieux, armés de caméras professionnelles, venus assister à son spectacle sur la même place.

Le peuple acquis à la solution d’élection

Pourtant, le chef d’état-major de l’Armée, nous l’avait certifié à maintes reprises : le peuple entonne « d’une seule et même voix » des slogans patriotiques exprimant tous sa volonté de se diriger vers les urnes le 12 décembre. Une adhésion massive non seulement à l’élection, mais aussi à l’Armée. Gaïd Salah en est admiratif.

Ce qui suscite à vrai dire l’admiration, hormis les numéros de ventriloquie d’AGS, c’est plutôt les gros plans superbement réalisés par nos chaînes de télévision pour faire de taupinières des montagnes, d’un effectif n’excédant pas une équipe de football un rassemblement représentatif d’une population acquise aux discours de l’ANP. De quoi rappeler 1984 d’Orwell et son ministère de la « Vérité » dictée par les gouvernants de régimes totalitaires.

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