« Des millions de personnes attendent maintenant le 12 décembre pour exercer leur droit constitutionnel d’élire un nouveau président », a affirmé le candidat à l’élection présidentielle, Azzedine Mihoubi, dans un entretien publié ce mercredi sur le site d’Al Arabiya.
« Nous sommes maintenant à la fin du mois de novembre 2019 et non pas au début du mois de mars 2019, les millions de personnes qui ont porté les principales revendications de changement en mars se préparent maintenant à participer aux élections du 12 décembre, une fois que les exigences convenues par tous les Algériens auront été satisfaites », a-t-il soutenu.
Interrogé sur son passé de ministre dans le gouvernement de Bouteflika, le candidat Mihoubi a affirmé qu’il était un homme d’Etat. Par conséquent, il n’est affidé à personne. « Je suis un homme d’État, et avant 1999, année de l’entrée en fonction du président Bouteflika, j’étais responsable et directeur dans plusieurs entreprises publics et privés », s’est-t-il justifié.
M. Mihoubi estime que l’époque où le peuple est considéré comme un simple réceptacle électoral est révolue. « Je pense que les choses ont beaucoup changé et que ce qui se passe à présent m’oblige à prendre une série d’autres engagements en dehors du programme électoral », a-t-il souligné, citant notamment le projet d’assurer le passage de l’Algérie d’un État rentier à une économie émergente.
Questionné sur le financement de sa campagne électorale, le candidat a indiqué qu’une partie du financement proviendra du budget du parti et une autre partie des cotisations des militants du RND et de certains sympathisants. Le candidat a annoncé qu’il présenterait un rapport financier après le 12 décembre, affirmant au passage que sa campagne serait la moins coûteuse.
Interrogé sur l’illégitimité du prochain président, Azzedine Mihoubi du RND a affirmé que le prochain président sera légitime grâce à l’application de l’article 08 de la Constitution qui stipule que le peuple exerce sa souveraineté par le biais d’élections.