« Les pouvoirs publics monopolisent la décision de gestion et d’affectation des ressources », a affirmé l’économiste Nadji Khaoua, dans un entretien publié ce lundi dans les colonnes d’El Watan.
M. Khaoua estime que les pouvoirs publics « ne se gênent aucunement dans la monopolisation stricte de l’usage et de la consommation sans contrôle indépendant de ces ressources ».
L’économiste affirme que le discours ambiant sur les opportunités offertes pour booster la création d’emploi et dynamiser la croissance de l’économie nationale recourt à des mythes répétés à profusion dans, en particulier, les médias ainsi que les universités du pays.
Pour illustrer ses propos, M. Khaoua cite l’exemple de l’entrepreneuriat à travers l’amélioration de la parité homme-femme.
L’économiste estime que l’entrepreneuriat, tel qu’il est conçu par les politiques en Algérie, « suggère implicitement que l’Etat se désengage de ses missions économiques et renvoie ses missions vers la population », en d’autres termes l’édification d’un système économique « est de moins en moins de la responsabilité pleine et entière des pouvoirs publics ».
Selon M. Khaoua « l’entrepreneuriat, tel que présenté, n’est qu’une action de survie pour des catégories sociales marginalisées et négligées par les politiques publiques ».
L’économiste cite l’exemple des 300 000 diplômés universitaires, dont au moins 180 000 sont des femmes, qui ne trouvent pas d’emplois en rapport avec leurs formations et leurs diplômes.Ce constat l’incite à s’interroger sur l’utilité des cartes universitaires qui comptent plus de 70 établissements répartis sur l’ensemble des 48 wilayas du pays.