Dans un entretien accordé au site Aljazeera net, le candidat à l’élection présidentielle, Abdelkader Bengrina, a révélé que le montant des sommes pillées sous le président Abdelaziz Bouteflika avait atteint 200 milliards de dollars, tout en proposant de négocier pour récupérer ces fonds.
Se disant inquiet de la présence des anciens symboles du régime Bouteflika, le candidat a souligné que l’armée ne soutient aucun prétendant à l’élection présidentielle. Il a ajouté que la crise avec le Maroc pouvait être résolue dans le cadre du dialogue, mais quant aux relations avec la France « il n’y a pas d’avenir pour les relations sans tourner les pages du passé ».
A ce propos, il a indiqué que « nos relations avec la France ne seront pas normales tant que nous n’aurons pas à régler les questions liées à l’histoire et à l’immigration, poursuivant la France est un pays qui a des intérêts et doit réexaminer la manière de les préserver, dans le respect mutuel, car nous voulons également préserver nos intérêts.
Interrogé sur les arrestations, Bengrina a indiqué que son parti refuse toute arrestation, en raison de l’opinion politique, ce qui est, selon lui, incompatible avec une véritable démocratie, tout en affirmant qu’il est issu du Hirak du 22 février, M. Bengrina estime que la plupart des revendications fondamentales du Mouvement ont été satisfaites. Il ne reste plus que leur concrétisation lors d’élections.
L’armée n’a pas de candidat
Questionné sur les garanties sur la neutralité de l’armée lors des prochaines élections, le candidat a indiqué que l’armée a répété à maintes reprises que l’ère de la nomination des présidentielles était révolue.
Ajoutant que les mesures sans précédent qui ont été prises étaient les meilleures garanties, telles que l’écartement du ministère de l’Intérieur dans l’organisation des élections et la mise en place d’une autorité nationale et indépendante pour l’organisation les élections.
Évoquant les contre-révolutions, le candidat Bengrina affirme qu’elles n’ont pas de chance en Algérie, car les forces en présence accordent sur l’identité et la liberté, ajoutant que le peuple algérien est très conscient.