« Nous ne sommes certainement pas dans un discours populiste. Nous nous engageons à travailler pour le peuple algérien », a déclaré ce mercredi Souhil Guessoum, conseil économique du candidat Ali Benflis, président de Talaie El Houriyet, lors de son passage à la radio nationale.
Évoquant les moyens de récupérer l’argent qui a été « volé », il a expliqué que des mécanismes juridiques existent pour récupérer cet argent, précisant que « nous ferons en sorte de récupérer 70% à 80% de cet argent ».
Il a rappelé que du temps où Ali Benflis était chef du Gouvernement (août 2001 – mars 2003), l’Algérie avait réalisé en 2003 un taux de croissance de 7,2%, alors que la moyenne des prix des hydrocarbures était de 25 dollars. La dépense publique était, quant à elle, de 10 milliards de dollars. En 2010, alors que le prix du pétrole était de 100 dollars le baril, le niveau de l’investissement public s’élevait 40 milliards de dollars et le taux de croissance ne dépassait pas 3%, fait-il remarquer.
L’éducation est aussi une priorité du programme du candidat Ali Benflis. M. Guessoum a indiqué qu’après un audit, des consultations seront lancées avec tous les acteurs de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur. L’apprentissage par le numérique est une piste envisagée.
M. Guessoum a assuré que la règle 51/49%, qui régit les investissements étrangers en Algérie, sera maintenue dans les secteurs dits stratégiques, mais elle sera abRésariat à la planification pour pouvoir planifier l’économie du pays à long terme. Concernant la loi sur les hydrocarbures, le conseiller économique de M. Benflis a expliqué que « ce n’est pas le moment de lancer une loi sur les hydrocarbures par un gouvernement que nous considérons comme étant illégitime ».
Il a affirmé que le but majeur du programme économique du candidat Ali Benflis est « de sortir de la dépendance aux hydrocarbures et de créer de l’investissement, de l’emploi et de la richesse, mais aussi redistribuer la croissance de manière équitable ».
Réviser la Constitution
Abordant dans le détail les propositions politiques du candidat Ali Benflis, et qui se traduisent par la dissolution du Parlement, la révision des lois organiques portant sur le régime électoral et la révision de la Constitution suite à un large débat pour aboutir à « une constitution consensuelle », selon son conseiller économique qui a indiqué que la nouvelle mouture de la Constitution sera, dans un premier temps, soumise à la nouvelle Assemblée nationale et ensuite à un référendum.
La nouvelle Constitution sera axée, selon M. Guessoum, sur la promotion et la protection des droits et les libertés, un nouveau paysage médiatique, notamment la dépénalisation du délit de presse, moralisation de la pratique politique et de la vie publique. La séparation des pouvoirs sera au cœur de cette nouvelle constitution.
Sans aller jusqu’à une refonte globale de l’actuelle Constitution, il a indiqué qu’au niveau institutionnel, nous irons vers un régime semi-parlementaire, avec la restauration de la fonction du chef de Gouvernement qui sera redevable devant le Parlement.
Selon M. Guessoum, le privilège de juridiction sera supprimé. En d’autres termes, le président et les ministres redeviendront des justiciables comme les autres citoyens, pendant et après l’exercice de leurs fonctions. Quant aux parlementaires, ils bénéficieront d’une immunité parlementaire lors de l’exercice de leurs activités.