L’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), a tiré, ce lundi, la sonnette d’alarme sur la situation économique du pays et a apporté son soutien au processus électoral engagé par les pouvoirs publics pour sortir de la crise actuelle.
L’économie nationale est confrontée à des « contraintes drastiques » à caractère structurel, résultant des effets cumulés de nombreux facteurs endogènes et exogènes, a déploré l’UNEP.
« De nombreux indicateurs indiquent que l’économie nationale est actuellement confrontée à des contraintes drastiques à caractère structurel résultant des effets cumulés de nombreux facteurs endogènes et exogènes notamment la baisse importante des ressources provenant du secteur des hydrocarbures », a indiqué l’organisation patronale du secteur public dans un communiqué, repris par l’agence officielle.
Ce constat a été dégagé par la réunion, tenue dimanche dernier, par le bureau national de l’UNEP pour examiner et débattre de la situation politique, économique et sociale du pays, a précisé la même source.
« Au cours des derniers mois que plusieurs secteurs de l’économie nationale connaissent de graves difficultés dues notamment à la baisse importante des plans de charge, à la baisse constante de la demande sur les biens et services, ainsi qu’à la persistance des créances non recouvrées et à la difficulté d’approvisionnement en matières premières, pièces détachées ou intrants », lit-on dans le communiqué.
Cela a généré des « situations extrêmement difficiles à gérer qui hypothèquent souvent la vie même de nombreuses entreprises », a estimé l’organisation, ajoutant que « cette situation de stagnation économique, si elle venait à se poursuivre, risque d’avoir pour conséquences, notamment une déliquescence de tissu industriel national et une aggravation du chômage, qui touche de nombreux citoyens et en particulier les jeunes ».
Pour l’UNEP, la crise économique que vit le pays, avec ses répercussions sociales, « s’est notamment traduite au niveau des opérateurs économiques, par de multiples et graves difficultés, ainsi que de nombreux dysfonctionnements qui altèrent les rendements de la sphère d’activité économique et hypothèque l’avenir de notre société ».
Cette situation de quasi stagnation, si elle venait à se poursuivre, aboutirait inéluctablement à « une régression qui se traduira par une aggravation du chômage qui touche déjà de nombreux citoyens et en particulier les jeunes ».
Sur le chapitre de la préservation de l’emploi et du pouvoir d’achat des citoyens et en « concertation » avec le partenaire social sur le sujet, les membres du bureau national considèrent que « cette situation révèle la nécessité de la mise en place urgente d’un nouveau pacte économique et social auquel participera l’ensemble des acteurs et partenaires de la sphère d’activité économique ».
Cette plateforme de travail consensuelle œuvrera à « assurer les conditions de la préservation et de la promotion de l’outil national de production ainsi que les conditions d’adhésion de tous les concernés à l’objectif fondamental de refondation de l’économie nationale ».
Le processus électoral assouvira les aspirations populaires légitimes
S’agissant de la situation politique qui prévaut en Algérie, l’UNEP a mis en valeur « les dispositions prises par les pouvoirs publics pour consolider l’ordre institutionnel du pays, renforcer sa stabilité et sa sécurité et réunir les conditions de son développement pour l’ancrer résolument dans la voie de la modernité et du progrès ».
Selon les membres du bureau national, « le processus électoral mis en place pour la tenue de la prochaine élection présidentielle, fruit d’un long et fructueux dialogue, ainsi que l’installation des mécanismes chargés de sa conduite, dénotent de la volonté manifeste des autorités nationales à consacrer la légitimité constitutionnelle et redonner la voix au peuple pour exercer sa souveraineté dans le choix de son Président en toute transparence et sans aucune contrainte ».
Ils ont relevé que « l’aboutissement de ce processus favorisera inéluctablement l’émergence et la mise en œuvre de politiques publiques de développement à la mesure des aspirations et attentes légitimes des citoyens pour une vie meilleure qui favoriseront la dynamisation du développement économique et social , à travers la poursuite des réformes entreprises qui doivent aboutir ,à terme à une amélioration sensible de l’environnement de l’entreprise nationale et du climat des affaires ».
« Cette dynamique devra créer les conditions devant permettre à l’ensemble des acteurs concernés de contribuer activement à réorienter l’économie, à augmenter la productivité et à insérer de façon accrue les jeunes notamment les porteurs de projets étant entendu que la ressource humaine est à la base de chaque progrès et constitue à l’évidence, l’un des leviers fondamentaux de l’économie nationale », lit-on encore dans le communiqué.
Les membres du bureau de l’UNEP, conscients des défis auxquels se trouve confronté le pays, « appuient et soutiennent avec détermination la démarche entreprise par les Institutions de la République avec abnégation pour conduire avec sérénité le pays hors de cette période sensible qu’il traverse », et appellent « l’ensemble des adhérents de l’Union à se mobiliser avec fermeté et à accompagner le processus entrepris jusqu’à son aboutissement par l’élection présidentielle ».
Les membres du bureau national de l’UNEP se déclarent ainsi « engagés à œuvrer avec détermination dans le sens du renforcement de l’unité nationale, de la consécration de l’Etat de droit et de la multiplication des efforts et de l’engagement irréversible et sincère de tous les dignes enfants de l’Algérie à bâtir une société moderne basée sur une économie durable ».
Une Algérie, ont-ils poursuivi, « fondée sur une entreprise nationale répondant aux critères de modernité et de rentabilité afin de lui permettre de créer davantage de richesses et de postes d’emplois nouveaux au bénéfice de notre pays et de nos concitoyens qui aspirent à la stabilité et à la cohésion sociale, lesquelles demeurent le fondement de tout développement durable ».