Le président de Talai EL Houriat, Ali Benflis, a procédé ce dimanche à la présentation de son programme électoral pour les présidentielles du 12 décembre prochain. Un programme dans lequel il prévoit des réformes politiques, économiques et sociales.
En premier lieu, ce mandat d’urgence doit selon lui répondre aux « doléances et espérances légitimes de la révolution du 22 février et de les réaliser sans exception ». Ensuite, Benflis compte aussi en cas où il sera élu « comme serviteur du peuple » mettre en place « une solution intermédiaire et équilibrée pour englober présidentielle et assemblée constituante ».
L’objectif est de « créer une rupture avec l’ancien régime politique corrompu et destructeur pour le pays et construire un État de droit », a-t-il ajouté lors de la présentation qu’il a fait au chapiteau de l’hôtel Hilton à Alger.
Le troisième objectif du mandat d’urgence est de « relancer des institutions légitimes et représentatives et capables d’atteindre un vrai changement général que le peuple demande et dont le pays a besoin ».
La crise est politique avant tout
Selon le candidat à la présidentielle, « les défis du pays ne peuvent pas être résolus sans résoudre la source des problèmes qui est la crise politique ». « Ceux qui croient que la résolution de la crise politique, mettra fin à toutes les crises a tort » a-t-il expliqué.
Dès son élection, Benflis projette d’organiser une rencontre consultative avec les différents partis politiques et société civile. Une consultation qui aura cours chaque fois qu’il y aura urgence. La seconde mesure porte sur la constitution d’un gouvernement d’ouverture politique qui contiendra les forces politiques qui adhèrent à ses propositions, ainsi que la société civile et « les cadres et compétences du pays ». Ce gouvernement aura la tâche d’ouvrir des ateliers politiques pour mener le changement.
La dissolution de l’APN est le troisième acte que compte prendre la candidat, considérant qu’il n’est pas nécessaire de la garder pour un changement politique saint.
Sept ateliers pour entamer le changement
Benflis a indiqué que son parti prévoit d’ouvrir un grand chantier composé de sept ateliers pour l’études des solutions possibles et la mise en place des reformes pour plusieurs secteurs.
Parmi ces ateliers, il a cité, l’atelier institutionnel, constitutionnel, juridique, médiatique, des droits et des libertés, ainsi qu’un atelier de l’éthique politique et de celui d’une gouvernance moderne.
L’atelier institutionnel sera chargé selon Benflis de rendre la légitimité pour les institutions de l’Etat, dans ce sens, il a annoncé qui’l organisera des élections législatives et locales précipités. Ces élections auront lieu avec des nouvelles lois, des élections, des partis et de l’autorité d’organisation des élections. L’objectif est de protéger l’élection de l’argent sale a t-il ajouté.
L’atelier constitutionnel quant à lui, il sera lancé par l’Assemble populaire nouvellement élue, qui préparera à travers un constituante les réformes de la constitution, qui seront après validées par le conseil des ministres et votées à l’assemblée, ensuite sera soumise au référendum du peuple. Cette constitution, éliminera la personnalisation du pouvoir, et instaurera un système de gouvernance semi-présidentiel, et séparera les pouvoirs, entre les différents organismes et postes.
Pour le Conseil de la nation, Benflis a proposé de le rendre une chambre supérieure des territoires. Et il définira les principes de la liberté de la justice.
La constitution, procédera à la mise ne place les règles de la vie quotidienne, et publique et de la vie politique et cela par l’annulation des avantages juridiques pour le président de la République, au Premier ministre et des députés. Enfin, la constitution, souligne Benflis, donnera les droits à l’opposition, qui constitue une partie de l’Etat.