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PLF 2020 : « Aucune vision stratégique de l’avenir de notre économie »

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Au moment où la loi de finances 2020 est en débat à l’assemblée populaire nationale (APN) les analyses et réactions d’experts sur le sujet continuent d’alimenter l’actualité. C’est le cas du professeur Abderrahmane Mebtoul qui estime qu’il y a une absence de vision stratégique de l’avenir de l’économie algérienne 2020/2030 et manque de cohérence du  projet de la  loi de finances (PLF 2020).

Pour lui, il est important de signaler qu’une loi de finances ne fait que retracer les dépenses et les recettes annuelles de l’État, ne pouvant remplacer la planification stratégique qui fait cruellement défaut à l’Algérie: que sera l’Algérie horizon 2020/2030 tenant compte tant des mutations internes que mondiale toujours en perpétuel mouvement n’existant pas de situation statique.

Cela demande, selon lui, des éclaircissements pour l’opinion publique, car engageant la sécurité  nationale, devant pour être bien interprétée s’insérer, en dynamique, dans le  cadre macro-économique et social

Les prévisions de toutes les lois de finances en Algérie et notamment ses réserves de change sont essentiellement en fonction des recettes de Sonatrach qui procurent directement et indirectement avec les dérivées environ 98% des recettes en devises et dont les prix du pétrole/ gaz échappent totalement à l’Algérie, étant déterminés par des facteurs exogènes tant économiques que géostratégiques, selon Mebtoul.

Une révision urgente du modèle de consommation énergétique

Dans la présentation de la loi de finances 2019, le Ministre chargé du secteur annonce fin 2020 un niveau de réserves de change de 51,6 milliards de dollars.

Comment dès lors peut-on émettre des hypothèses, loin de la réalité économique et sociale pour conclure à un niveau de réserves de change de 51,6 milliards de dollars fin 2020, ces hypothèses étant fortement discutables, étant fort probable une loi de finances complémentaire fin juin 2020 par un autre gouvernement ? S’interroge le professeur.

Il explique que l’ensemble de ces données monétaires et financières doivent pour être bien interprétées s’insérer dans le cadre macro-économique et macro-social et toujours en dynamique.

Pour Mebtoul, il  y a urgence de  revoir le modèle de consommation énergétique, devant par exemple pour l’avant projet de loi sur les hydrocarbures et l’insérer dans le cadre d’une loi organique de la transition énergétique et de revoir la future politique économique dans le cadre d’une planification stratégique liant efficacité économique et justice sociale. Il propose entre autres de résoudre la crise politique sans laquelle aucun investisseur sérieux ne viendra, accélérant la crise économique, du fait de l’imbrication du politique et de l’économique en Algérie, ni économie étatisée, ni véritable économie de marché concurrentielle, étant toujours dans cette interminable transition depuis des décennies, rendant difficile une véritable régulation.

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