Le Syndicat national des magistrats, a annoncé, ce mardi 5 novembre dans un communiqué, la suspension de la grève des magistrats qui dure depuis 10 jours. Le SNM dit qu’une issue a été trouvée avec le ministère de la Justice qui met fin au bras de fer.
Le Syndicat précise dans son document qu’une réunion a été tenue aujourd’hui à la Cour Suprême, avec la médiation du premier président de cette dernière. Il y a aussi la présence du président du syndicat des avocats, le président et deux membres du bureau exécutif du SNM, ainsi que le secrétaire général du ministère de la Justice.
Ils se sont mis d’accord que les magistrats qui se sentent lésés par le mouvement, qui touche 3000 d’entre eux, rejoignent leur nouvelle affectations juste pour leur installation. Le CSM étudiera ensuite leurs recours lors de la prochaine session qui se tiendra durant la troisième semaine de décembre.
En contrepartie, le ministère de la Justice répondra également au courant de ce mois aux revendications socio-professionnelles formulées par le Syndicat. Et ce, avec un effet rétroactif au début 2019.
Le mouvement de protestation a également réussi à arracher une « séance de travail » visant à trouver les voies de la concrétisation d’une revendication phare : l’indépendance de la justice. Engagement pris aussi de ne pas poursuivre les magistrats ayant participé à la grève.
Le SNM a en outre fait état de son appel à une enquête « sérieuse et neutre » autour des violences perpétrées à l’encontre de magistrats grévistes à la Cour d’Oran. L’organisation syndicale a exprimé, à ce titre, sa volonté à soutenir les victimes de cette agression, avec tous « les moyens légaux ». Rappelons que le corps des magistrats n’a pas, parmi les moyens légaux à sa disposition, le droit de grève. Un coup de marteau dans l’eau ?