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Issaad Mebrouk : « La justice n’a jamais été indépendante » depuis 1962

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Les magistrats ont organisé ce lundi un sit-in devant la Cour suprême à Alger, pour affirmer leur attachement pour l’indépendance de la justice, demandent le soutien de la population pour leur mouvement.

Pour Issaad Mebrouk, président du syndicat national des magistrats (SNM), ce qui s’est passé hier au tribunal d’Oran est « une humiliation pour la justice et le pays entier ». Ce qui s’est passé « ne peut pas être justifié ; il faut prendre les dispositions contre ceux qui ont donné ces ordres et ceux qui les ont appliqué », a-t-il déclaré à la presse lors de rassemblement organisé devant la Cour suprême.

Répliquant aux déclarations des représentants du ministère de la justice sur le mouvement de grève, Issaad a indiqué qu’il y avait « un peu de vérité, mais aussi de fausses informations ». « Nous avons dit que la justice n’a jamais été indépendante depuis l’indépendance »,  a-t-il souligné.

À propos du communiqué du syndicat, Issaad a expliqué qu’ils ont demandé hier le départ du ministre de la justice, car « il exerce ses fonctions de ministre comme un procureur arrogant ». « L’histoire notera qu’on sa période, la justice s’est bloquée à cause de l’arrogance » a-t-il encore souligné.

Sur le fait que les juges n’ont pas le droit à la grève, M Issaad a expliqué que les magistrats n’ont pas organisé de grève. « Nous avons fait un mouvement de protestation. Mais la loi qui a interdit la grève pour les magistrats a aussi donné les moyens nécessaires pour un bon travail des juges » or ce n’est pas ce que nous observons en pratique, a-t-il indiqué.

« Le procureur général doit être jugé »

« Certains nous accusent d’être des relais de la bande, nous ne sommes liés à personne ; nous sommes des individus issus de la société civile », a affirmé le représentant des magistrats.  Le président de la SNM a tenu à préciser qu’ils n’étaient pas les initiateurs du Hirak tout en rappelant néanmoins que l’action des magistrats a « mis fin au cinquième mandat ».

À la fin de sa déclaration, Issaad Mebrouk a indiqué que face à « une société qui acclame une faux (mendjel) rouillée, je ne sais pas sur quelle justice elle cherche ». Pour lui, « ces slogans sont une reprise du système partant ».

Pour le président de la chambre, qui a été présent à ce sit-in, « ce qui s’est passé est unique pour l’Algérie, ce n’est même pas passé en Corée du Nord ». « C’est une humiliation ; ceux qui ont donné l’ordre pour l’utilisation de la force publique, notamment le procureur général, doivent être jugés et assumer leur responsabilité ».

Selon lui, le plus important des doléances, « c’est l’indépendance de la justice, et que la justice ne soit soumise qu’a la loi ». Par ailleurs il a indiqué qu’il est très important que « le peuple soutienne les procureurs en ce moment ».

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