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LADDH : « Le dialogue ouvert doit déboucher rapidement à une conférence nationale »

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Pour la ligue de défense des droits de l’homme (LADDH) la liste candidats retenus à la prochaine présidentielle du 12 décembre confirme les doutes et ajoute à la « méfiance-défiance » du peuple qui a exprimé la rupture avec le système et ses symboles.

« Aujourd’hui il est encore possible de rattraper les choses, le pouvoir doit annuler ces élections, procéder aux mesures nécessaires à l’apaisement, libération des détenus et l’ouverture du champs de l’exercice politique pour garantir l’implication large des citoyen-ne-s et pour ramener la confiance perdue, gage de bonne volonté et préalables pour l’amorce d’un dialogue sincère, sérieux et ouvert pour une transition démocratique, pacifique, consensuelle et négociée vers la nouvelle république démocratique sociale et civile », propose la LADDH dans une déclaration rendue publique aujourd’hui.

Pour la ligue, le dialogue ouvert doit déboucher rapidement à une conférence nationale qui sera ouverte à la société politique, civile, personnalités nationales, animateurs du Hirak, au côté du pouvoir politique et de l’armée.

À l’ordre du jour de la conférence, l’agenda électoral, les institutions et la période de transition, les garanties et préalables, y compris constitutionnel.

Un compromis historique

« Avant d’aller à cette conférence nationale, l’opposition démocratique des partis politiques des deux pôles, des partis de l’alternative démocratique et des partis qui se sont réunis à Ain El Benian, y compris des islamistes, et conservateurs, de la société civile, les personnalités nationales et animateurs/trices du Hirak, mis à part ceux qui ont déclarés leurs ralliements au système et participation à l’élection du 12 décembre, doivent se réunir rapidement en conférence pour dégager une offre politique consensuelle en phase avec le Hirak-mouvement et à la hauteur de ses aspirations pour le changement effectif du système », ajoute la ligue qui précise que la société doit s’organiser en prévision d’une négociation, d’un côté ceux et celles qui sont avec le Hirak-Mouvement révolutionnaire et de l’autre le système y compris l’armée.

« Nous devons aller vers ce compromis historique pour le changement pacifique, démocratique et négocié »

Lors de cette conférence le Hirak devra aussi présenter des garanties au système, explique la LADDH, qui pense qu’il ne s’agit pas d’une transition brutale ou violente, il ne s’agit pas d’un règlement de compte, ou de vengeance. « Le Hirak l’a déjà démontré, les tenants du système et les partenaires de l’Algérie, peuvent être rassurés, nous voulons tourner la page et passer à la nouvelle Algérie, à travers une transition, qui ne devra être pilotée que de manière collégiale à la fois, par des représentants du système, y compris de l’armée et par les représentants du Hirak issus globalement de la société civile et des personnalités et animateurs, par conséquent, les instances de transition ne peuvent êtres que désignées de manière consensuelle, pour le seul mandat de préparer le retour aux élections qui devront exprimer l’authenticité démocratique et permettre au peuple d’exercer sa volonté en toute souveraineté, édifier des institutions fortes, légitimes et démocratiques », conclue la ligue.

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