Le Club des magistrats (CM), a dénoncé, ce dimanche, la répression des magistrats par les gendarmes à l’intérieur de la Cour d’Oran.
Le CM a appelé le Syndicat national des magistrats (SNM) à « radicaliser » le mouvement de grève « pour sauvegarder ce qui reste de la dignité des juges ».
Dans un communiqué rendu public, le CM présidé par Saadeddine Marzouk, a ainsi qualifié la répression des magistrats de « comportement lâche et despotique des sbires du ministère de la Justice envers nos collègues de la Cour d’Oran ».
« Cela reflète la dictature et le narcissisme dont souffrent les juges et qui s’est traduit aujourd’hui par la réquisition de la force publique pour réprimer des magistrats et des procureurs de la république, dont le seul tort est d’avoir réclamé l’indépendance effective de la justice et sa libération d’un ministère autoritaire », a écrit le syndicat en cours de constitution.
Appel au départ du ministre de la Justice
Le syndicat a appelé à nouveau au « départ du ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, et de tous les responsables ayant mis en application des ordres illégaux pour réprimer les magistrats ».
Le Club des magistrats a considéré que « les agissements du ministère de la Justice ne peuvent être qualifiés que de barbares et d’un précédent qui ne s’est jamais produit de part le monde, y compris dans les pays les plus dictatoriaux ».
« C’est pour cela qu’il faut activer le limogeage du ministre illégitime, dont le maintien à la tête du secteur constitue une sérieuse menace pour le système judiciaire et pour la stabilité des appareils sensibles de l’Etat », a ajouté le syndicat.
Enfin, le CM a appelé les partenaires de la justice, les citoyens et les médias indépendants à dénoncer ce genre de comportements.
Les magistrats d’Oran qui ont tenté d’empêcher l’installation du procureur de la Cour de la même ville, se sont retrouvés face à aux forces anti-émeutes de la gendarmerie déployée à l’intérieur de la Cour de justice.
Pour rappel, les magistrats ont entamé aujourd’hui leur deuxième de grève pour protester contre le mouvement opéré le 24 octobre dernier dans le corps des juges et ayant touché près de 3000 d’entre eux.