Après une première journée de débrayage des magistrats, paralysant le travail judiciaire, le bras de fer entre le Syndicat national des magistrats (SNM) et le ministère de la Justice continue. Dans un nouveau communiqué diffusé dimanche, le SNM a donné de nouvelles instructions aux magistrats.
S’il a appelé à la poursuite de la grève jusqu’à nouvel ordre, le SNM a aussi appelé les magistrat à « à assurer les missions qui leur ont été confiées dans le cadre de la supervision du processus électoral » en vue de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain.
Il les a également appelé « à traiter les cas de détenus dont la garde à vue a expiré, en se prononçant uniquement sur leur mise en détention ou en liberté. »
Il les a aussi appelé à boycotter les séances d’installations prévues dans le cadre du mouvement dans le corps des magistrats opéré, jeudi dernier, par le ministère de la Justice et validé par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
En outre, le SNM a évoqué dans son communiqué « un grand succès » pour ce premier jour de grève réalisé par les magistrats à l’appel de leur Syndicat national, tout en se félicitant pour cette « réalisation historique qui appuie la libération de la justice et l’instauration de l’État de droit ».
Les SNM a appelé samedi à une grève illimitée à partir de dimanche pour contester le mouvement dans le corps des magistrats. Les ministère de la justice a réagi en rappelant aux magistrats que leur action était interdite.
Pour leur première journée de débrayage, le taux de suivi a été de 96% à l’échelle national, à l’exception des magistrats de Tindouf qui se sont démarqués du communiqué du SNM.
Dimanche après-midi, des membres du CSM ont diffusé un communiqué non signé annonçant le gel du mouvement opéré dans le corps des magistrats. Quelques heures plus tard, le ministère de la Justice a réagi une nouvelle fois en qualifiant le communiqué d’ »illégal et illégitime ».