Un taux de chômage élevé et une croissance faible alimentent les protestations dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), a estimé le Fonds Monétaire International (FMI) dans son récent rapport publié ce lundi 28 octobre 2019.
Le taux de chômage demeure élevé dans de nombreux pays, ce qui accentue les tensions sociales, explique le FMI dans son rapport sur les perspectives économiques régionales. Les tensions commerciales, la volatilité des prix du pétrole et un Brexit désordonné sont d’autres facteurs qui expliquent ces tensions sociales.
« Le taux de chômage s’élève en moyenne à 11% dans toute la région, contre 7% dans les autres économies émergentes et en développement », a indiqué le rapport du FMI, précisant que « les femmes et les jeunes sont les plus vulnérables. En 2018, plus de 18% des femmes et près de 23% des jeunes n’avaient pas d’emploi ».
Selon le FMI, en Algérie, la croissance devrait atteindre 2,6 % en 2019, contre 1,4 % en 2018, grâce à la hausse de la production pétrolière, avant de ralentir à 2,4 % en 2020, en raison de l’incertitude actuelle dans le pays
Les prévisions de croissance dans les pays exportateurs de pétrole non membres du CCG reposent sur un certain apaisement des tensions régionales. La croissance pourrait être plus faible si cette anticipation fondamentale ne se concrétisait pas, explique l’institution monétaire dans le même rapport.
Le financement monétaire des déficits
Abordant la situation financière de certains pays de la région, en citant l’Algérie, le FMI a estimé que le financement monétaire des déficits budgétaires et l’inflation due aux tensions sur les taux de change ont réduit la croissance réelle du crédit au secteur privé.
Pour l’institution de Breton Woods, ces pays doivent redoubler d’efforts pour éponger les liquidités déjà injectées par des opérations de financement monétaire afin de contenir les tensions inflationnistes et les pressions sur les taux de change, et ce tout en maîtrisant leurs déficits budgétaires.
Évoquant les investissements directs étrangers (IDE), particulièrement en Algérie, le FMI estime que l’assouplissement des restrictions à la participation étrangère contribuerait à attirer des IDE.