Les magistrats de la wilaya de Tindouf, par le biais du membre du Syndicat national des magistrats, Berrouk Abdelouahab, se sont démarqués, ce dimanche, de l’appel à la grève illimitée du SNM.
Dans un communiqué rendu public et signé par Abdelouahab Berrouk, les magistrats de Tindouf ont déclaré que, le communiqué du SNM appelant, notamment, au gel du mouvement opéré dans le corps des magistrats et l’arrêt du travail judiciaire, ne les représentent pas.
Ils considèrent qu’il n’y a pas eu de session extraordinaire du conseil national du SNM et qu’aucune décision n’a été prise. « Nous avons contacté plusieurs membres du conseil national du syndicat, et il s’est avéré qu’il n’étaient pas au courant de cette réunion, de laquelle, nous sommes plusieurs à nous démarquer. Nous nous démarquons aussi du contenu du communiqué, car, nous n’avons pris aucune décision », lit-on dans le document.
Ces magistrats disent qu’ils sont prêts à prouver qu’il n’y pas eu ni de session extraordinaire ni ordinaire du conseil national du SNM en date du 26 octobre 2019.
Un taux de suivi de 96%
À noter que, selon le SNM, le taux de suivi de la grève illimitée au niveau national est de 96%. Le tribunal de Sidi Mhamed à Alger, le plus important en Algérie, a été paralysé par le débrayage des magistrats.
Samedi, après une réunion du conseil national du SNM, ce dernier a appelé à une grève illimitée à partir d’aujourd’hui, pour protester contre le dernier mouvement dans le corps des magistrats opéré par le ministre de la justice Belkacem Zeghmati ayant touché 2998 magistrats.
Réagissant à l’appel du SNM, le ministère de la Justice a rappelé qu’il est « interdit au magistrat de mener toute action individuelle ou collective susceptible d’arrêter ou d’entraver le travail judiciaire ». Le ministère a rappelé également qu’il est « interdit à tout magistrat de participer ou d’inciter à la grève, qui est considéré comme une négligence de son poste de travail ».