Des manifestants arrêtés jeudi dernier, en marge de la marche des avocats à Alger, attendent au tribunal de Sidi M’hamed pour être auditionnés par les juges. Mais le débrayage des magistrats à l’appel de leur Syndicat national (SNM) a paralysé le travail judiciaire.
Dans un communiqué publié ce dimanche, le SNM a indiqué que le taux de suivi de la grève est de 96% au niveau national. Les magistrats de Tindouf étaient jusqu’à l’heure les seuls à se démarquer de cette grève illimitée.
« En ce moment, les manifestants arrêtés après la marche des avocats, jeudi 24 octobre à Alger, dont Haddadene Madjid, se retrouvent toujours au 2 ème étage du tribunal de Sidi M’hamed », indique le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
« Ils étaient placés en garde à vues depuis jeudi au commissariat de Cavaignac et devaient être présentés devant le procureur du tribunal de Sidi M’hamed, mais actuellement avec la grève des magistrats ces citoyens, au nombre de 4 personnes arrêtées à la fin de la marche et un autre groupe en ce moment au nombre dépassant 20 personnes sont toujours au 2 ème étage du tribunal », précise le CNLD.
« Quel sera le sort de ces personnes arrêtés: Seront ils maintenus en garde à vues plus de 48 heures légales, ou bien seront ils relâchés ou bien ils seront placés en mandat de dépôt malgré la grève des magistrats ? », s’interroge le Comité.